La Plateforme, la CMA, des partis politiques de l’opposition, des organisations de la société civile. Bref, de plus en plus de voix ont rejeté la conférence d’entente nationale. Mais, IBK, le Kankélintigui, maintient sa conférence de mésentente nationale. Peu importe les résultats.
«L’opposition n’a à ce jour reçu aucune réaction à ses observations et propositions…. Attristés une nouvelle fois par cette gouvernance suicidaire, les présidents des partis politiques de l’opposition conviennent: de ne pas participer à la conférence dite d’entente nationale du 27 mars et jours suivants parce qu’elle n’est pas porteuse d’un dialogue refondateur inclusif que l’opposition réclame depuis plus de trois ans», a déclaré l’opposition, vendredi dernier, à l’issue d’une rencontre. Cette déclaration de l’opposition fait suite à celle des mouvements armés.
Pourtant, au lendemain de l’attaque du camp du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) à Gao, la solidarité entre gouvernement et mouvements armés avait donné un coup de pouce au processus de paix. L’installation des autorités intérimaires, dans certaines régions, notamment à Kidal, a fait dire aux observateurs, qu’IBK commence à prendre le contrôle du pays. Même ceux qui trouvaient l’Accord de paix caduc, doutaient de leur argumentaire.
Mais la malédiction de Sisyphe semble frapper le président IBK, à nouveau. Le chef de l’Etat et son gouvernement tiennent leur conférence d’entente nationale.
Sans la plateforme, la CMA, les partis politiques de l’opposition et même des organisations de la société civile. On peut affirmer, sans risque de se tromper, que la conférence d’entente nationale a fait place à la conférence de mésentente nationale. Car, au moment où le pays est secoué par des grèves incessantes et que les femmes et les enfants meurent, faute de soins, on ne saurait parler d’entente nationale.
Rappelons que l’objectif principal de la Conférence d’entente nationale est d’analyser les causes profondes de la crise, débattre du terme «Azawad» et produire une charte pour la Paix, l’unité et la réconciliation nationale.
A cet effet, Baba Akhib Haïdara, président de la Commission préparatoire de la Conférence d’entente nationale indique: «La Conférence d’Entente nationale représente, sans aucun doute, une grande opportunité pour endiguer le scepticisme quasi général entourant la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation et relancer la dynamique de l’apaisement et de la stabilité».