Comme prévue dans les termes de référence, la conférence devrait permettre de trouver une position commune sur le terme Azawad. Alors que les travaux des commissions ont à peine commencé, les divergences sur le sujet restent entières. Pour Almou Ag Mohamed un des représentants de la CMA, les débats sur la question de l’Azawad doivent être exclusivement réservées aux participants venus des régions du Nord :
«C’est un thème chère à la CMA . Et c’est un thème phare de cette conférence y compris dans l’accord . C’est un thème qu’il faut aborder . Mais c’est un thème dont il faut trouver le cadre dans le quel il faut l’aborder. Car pour nous il est clair que c’est un thème qui concerne les ressortissants de cette région que nous, on appelle Azawad ,certains l’appellent Nord du Mali et qu’il faut débattre au niveau d’un groupe des ressortissants de cette région. Comme veulent le dire certains, c’est la décentralisation ,l’autogestion donc les gens de Kayes ne peuvent pas intervenir dans les débats qui concernent comment les gens du nord ou les gens de l’Azawad vont appeler leur région» .
Le Conseil national de la jeunesse prévient. Le terme Azawad ne saurait avoir un contenu politique. Selon son secrétaire général Abdoul Karim Maïga, « l’Azawad est une entité géographique » :
« La vision jeune c’est ce que Azawad devrait être pris comme une entité géographique et non une entité politique,tout comme le Bélédougou, le Kénédougou, Al Bilal Soudan de Tombouctou, la Cité des Askias et autres, ça peut être comme ça. Mais aujourd’hui, Azawad comme une entité politique, peut contenir des germes d’idées séparatrices comme le Soudan. Le Soudan s’est vu diviser sans être uni. Donc en restant uni, nous pouvons regarder devant nous et ce qui est faisable, nous le ferons ».
Quant aux représentants de la Plate forme ,ils estiment que la question de l’azawd n’est pas la plus importante. Selon Mohamed Ould Metaly, le plus urgent est de trouver une solution à la situation de Kidal :
« L’Azawad, c’est un concept territorial, c’est une zone reconnue tant que c’est géographique, tant que c’est culturel, il n’ y a pas de problème. Mais en tant que, comme eux, ils le veulent les politiciens, moi je ne suis pas d’accord. Ça c’est un, mais pour moi, le problème le plus important c’est le problème de Kidal. C’est ce qui est en instance et il faut le résoudre. La majorité des populations de Kidal ne sont pas à Kidal, c’est ce qu’il faut résoudre. Sinon le problème de l’Azawad là, tout le monde sait que L’Azawad là n’est pas partagé par toutes les rebellions. Moi, particulièrement, je ne suis pas pour ça ».
En attendant que les commissions se penchent sur le sujet, la question continue de susciter le débat entre les participants.