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Conférence d’entente nationale: Ils ont dit… Engagement, optimisme et espoir
Publié le jeudi 30 mars 2017  |  Le 22 Septembre
Exercice
© aBamako.com par Androuicha
Exercice de questions orales à l`Assemblée Nationale
Bamako, le 18 juin 2015. Le ministre du Développement Rural, Dr Bocary TRETA et celui de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim KOUMARE ont été soumis à l`exercice des questions orales des honorables députés de l`hémicycle. (photo Dr Bocary Tréta, Ministre du Développement Rural)
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Dr Bocary Tréta, président du RPM-président de la CMP : « C’est un acte patriotique »

« L’expression, la raison et la compréhension. La divergence ne portait pas sur le fond mais sur la forme et la démarche. Le Mali vient de très loin. Organiser une conférence d’entente nationale telle que prévue par l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale n’était pas un pari gagné. Le chronogramme de mise en œuvre de l’accord surchargé, le temps manque, la réalité du terrain pas également totalement maitrisée. Mais le gouvernement, sous l’autorité du Président de la République a essayé de faire ce qu’il peut.

Il faut l’en remercier. La crise que nous traversons est une crise cyclique et multidimensionnelle. Cette conférence va nous permettre d’interroger notre histoire, à chercher à comprendre les origines profondes de la crise. Comment comprendre que notre peuple qui est un peuple de paix dont l’histoire a été forgée dans le temps par de grands royaumes et empires connaisse de telles crises. Après ces crises, réunir les maliens de diverses horizons n’est pas chose facile mais cette conférence d’entente nationale est un acte patriotique. Notre pays doit être un et indivisible ».


Me Harouna Toureh, Plateforme : « Nous avons décidé de venir à cette conférence d’entente nationale parce que nous avons compris que les objectifs que nous nous étions fixés seraient atteints à l’occasion de cette conférence»

« Nous avions déposé une déclaration au terme de laquelle nous avons décidé, CMA-Plateforme de ne pas participer à la Conférence d’entente nationale au motif que le calendrier qui avait été installé et soumis ne nous permettait pas d’être efficace. Nous avons souhaité que les écoutes au niveau local, au niveau le plus bas c’est à dire du village, de la fraction nomade, de la commune, du cercle, à la région que ces concertations aient lieu à tous les niveaux. Mais toutes les conditions que nous avions posées sont remplies.

La plateforme, la CMA et le gouvernement se sont retrouvés et que la Conférence d’entente nationale ne soit pas clôturée au bout de 7 jours d’une charte dite nationale, et qu’il y ait une continuité dans le processus. Nous avons décidé de venir à cette Conférence d’entente nationale parce que nous avons compris que les objectifs que nous nous étions fixés seraient atteints à l’occasion de cette conférence. A l’issue des sept jours des travaux, il y aura des résolutions qui vont faire encore l’objet d’une vulgarisation auprès des populations maliennes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, afin d’avoir une sorte de charte qui reprend en charge toutes les préoccupations des populations maliennes ».

Mamadou Djeri Maiga, CMA : « Nous avons aucune raison de nous mettre à l’écart »

« Après l’ouverture hier, dès le discours du président Baba Hakim, nous nous sommes rendus compte en réalité que nos préoccupations ont été prises en charge. Parce qu’il a porté à l’intention de tous ceux qui sont en salle de ne pas s’attendre sur l’écriture d’une charte tout de suite. Que les éléments de la charte seront remis au président de la République. C’est à lui seul de décider de comment il sera fait.

Donc pour nous le Président de la République, c’est le père de la nation. C’est lui le premier qui veut le vouloir pour tout le peuple. Et nous pensons qu’il fera en sorte avant qu’on écrive la charte que le maximum des gens soit consulté. Donc, nous nous sommes dit que nous n’avons aucune raison maintenant de rester à l’écart. Nous devons venir, apporter notre contribution. N’est-ce pas ? Et après on verra comment, nous la soumettrons aux ordres du Président de la République. Et on saura comment il va faire pour l’écriture de la charte. Il faut que ça soit par un consensus.
Adama Samassekou, ancien ministre : « J’espère que cette conférence d’entente nationale sera l’occasion de nous rebondir, de repartir »

« L’assemblée que je vois est très représentative de toutes les régions. Je suis ravi. C’est ça le Mali. On sent l’engouement, dans la diversité, des acteurs présents de se parler véritablement, de parler vrai pour sauver ce qui est commun, le Mali. C’est l’enjeu de la conférence nationale. Comme le Président de la République l’a rappelé, le pays est fatigué de ces crises. Nous prions pour que cela soit le début du renouveau de nos relations, le vivre ensemble, ce qui nous a caractérisé au cours des siècles. J’espère que cette Conférence d’entente nationale sera l’occasion de nous rebondir, de repartir ».

Moussa Mara, ancien Premier ministre : «La CMA a rattrapé le train à la première gare, et espérons que l’opposition le rattrape à la prochaine gare avant la gare finale »

« La conférence a très bien démarré lundi. La deuxième journée a été marquée par la participation de la CMA qui a avait voulu des clarifications. Comme le Président de la République l’a dit le train est parti, mais il plusieurs gares. La CMA a rattrapé le train à la première gare, et espérons que l’opposition le rattrape à la prochaine gare. Il est vraiment souhaitable que toutes les forces vives qui pensent pouvoir apporter quelque chose et qui veulent l’avancée du Mali quel que soit le bord où on est doivent répondre présents à cette rencontre.

On doit participer à cet exercice qui n’est pas celui d’IBK ni du gouvernement, mais des filles et fils du Mali. C’est un appel que je lance. Que tous les fils du pays participent à ce cadre ouvert pour s’exprimer. Disons-nous la vérité ici. Il n’y aura pas de tabou et sortons d’ici avec des bonnes résolutions pour que le vivre ensemble, le tissu social soient consolidés ; que le Mali sorte réconcilié, uni et en paix vers l’avenir radieux de ses filles et ses fils. Prions pour que l’appel lancé par les plus hautes autorités soit entendu ».

Sidi Mohamed Ag Ichrach, Gouverneur de Kidal : «Je profite de cette Conférence d’entente nationale pour lancer l’appel aux populations de Kidal à rejoindre la République, à cultiver l’entente, le pardon, à favoriser le retour de l’administration »

« Toutes les sensibilités de la région de Kidal sont représentées à cette Conférence d’entente nationale. Malheureusement c’est une réalité que le chef de l’exécutif régional que je suis a des difficultés d’accès à Kidal. Ce sont des intérêts de groupes et de clans. Mais nous sommes en train de négocier. C’est des questions qu’il faut régler avec beaucoup d’intelligence et de calme. C’est une marge de confiance qu’il faut retracer avec les acteurs.

C’est des questions qui vont trouver des solutions dans les prochains jours parce que nous sommes en train de parler avec tous les acteurs pour que l’administration de Kidal puisse retourner. Je profite de cette Conférence d’entente nationale pour lancer l’appel aux populations de Kidal à rejoindre la République, à cultiver l’entente, le pardon. J’appelle les notables de Kidal à favoriser le retour de l’administration, des services sociaux de base dans l’intérêt des populations. Cela fait bientôt 7 ans que nos enfants ne vont pas à l’école, les femmes n’ont pas accès aux centres de santé ».

Rassemblés par Daniel KOURIBA
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