600.778 personnes sont classées en insécurité alimentaire sévère et 3 233 166 personnes en insécurité alimentaire modérée. Soit un total de 3 833 994 personnes
En vue de vulgariser à travers la presse, les informations collectées sur la situation alimentaire courante et prendre aussi des dispositions en prévision de la période de soudure, le Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA) a organisé ce mardi à l’hôtel Massaley une session d’information. La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par le ministre commissaire à la sécurité alimentaire Oumar Ibrahim Touré.
« Chaque année, au sortir de la campagne agricole, le système d’alerte précoce réunit l’ensemble des acteurs de la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour déployer cet outil » a expliqué Oumar Ibrahim Touré. Cela se fait sur la base des informations issues des différentes évaluations et enquêtes effectuées dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Pour la session de 2017, elle a regroupé une soixantaine de représentants de structures et d’organisations nationales, internationales et de la société civile a t-il ajouté.
Ceux-ci, en tant qu’experts en la matière ont examiné 49 cercles et les 6 communes du district de Bamako, tout en utilisant les données les plus récentes issues de différentes enquêtes, des rapports d’évaluations rapides des ONG et des rapports d’activités des structures nationales. Cependant, dans les régions de Mopti, Tombouctou et Gao, on a enregistré de mauvaises productions. Au plan pastoral, le disponible fourrager est globalement moyen avec des déficits importants notamment dans le Gourma de Tombouctou et Gao et par endroits au Sahel occidental.
Pour amoindrir les conséquences cette situation d’insécurité alimentaire, les experts ont, entre autres, recommandé de mettre en œuvre un programme d’assistance alimentaire en faveur de ces 600 778 personnes en phase 3 et pire ; d’améliorer la disponibilité et l’accès à l’aliment bétail dans les zones en déficit fourrager (4 000 tonnes) ; de mettre en œuvre des actions de résilience comme les transferts sociaux, les aménagements de proximité ; de procéder à des actions de reconstitution des moyens d’existence à l’endroit des populations déplacées et réfugiées de retour ; de poursuivre et renforcer des actions de prévention et de prise en charge de la malnutrition qui est un problème préoccupant dans l’ensemble du pays.
Soulignons que le Commissariat à la sécurité alimentaire s’attellera dans les jours à venir, à la finalisation de l’élaboration du Plan national de réponse aux difficultés alimentaires au titre de la campagne agricole 2016-2017.