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IBK transforme la CEN en une tribune de règlement de comptes
Publié le jeudi 30 mars 2017  |  Le Pays
Ouverture
© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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Sensée unir tous les fils du même pays, la Conférence d’Entente Nationale(CEN) a été mise à profit par le Président de la République, en peine d’inspiration, pour régler ses comptes avec ceux qui ont boycotté son folklore.

La « Conférence d’entente nationale » qui doit favoriser la réconciliation nationale s’est ouverte ce lundi 27 mars en présence du président IBK, mais sans les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) qui ont boycotté la conférence comme ils l’avaient annoncé. Dans son discours d’ouverture, le président IBK s’est montré très nerveux face aux absents.

Dans un ton très remonté, le président IBK a annoncé un discours va-en-guerre contre ceux qui ont refusé de participer à une Conférence d’entente nationale inopportune et de gaspillage des maigres ressources des pauvres contribuables Maliens. Il emploie pendant son discours une métaphore très claire : « Cette conférence nationale est un train qui démarre. Ceux qui ne l’auront pas pris peuvent toujours le rattraper à une autre gare ». Un appel sans équivoque que le président lance à tous les sièges restés vides au Palais de la Culture Amadou Amphaté Bâh. Des milliers d’absences qui démontrent à suffisance que la tenue de cette Conférence d’entente nationale n’est pas une priorité pour le peuple malien qui souffre et meurt à cause de la grève illimitée des médecins à ces moments-ci. Eh oui ! Le peuple malien broie le noir aujourd’hui à cause de la cherté de la vie instaurée par le régime IBK.

Au lieu de trouver une solution à cette souffrance des Maliens, IBK se préoccupe à organiser une Conférence, dans laquelle, il injecte un milliard et demi de FCFA. Une conférence servie de cadre d’ailleurs par lui(IBK) pour régler ses comptes avec ceux qui dénoncent sa gestion catastrophe du pays.

«Dans quelle famille laisserait-on la garde de la vieille mère à un fils capricieux, qui déserte la maison chaque fois qu’il est mécontent, à une fille inconstante, qui boude et disparaît chaque fois qu’elle a une petite contrariété ? Sachons donc, par notre exemplarité, notre rigueur, notre constance en toute circonstance, mériter la confiance de la famille pour mériter la garde de la vieille mère, l’Etat. Notre égoïsme et nos incohérences d’ aujourd’hui, peuvent facilement nous disqualifier et nous rendre indigne de la garde de la mère ». Ces propos tenus par IBK lors de la cérémonie d’ouverture de la CEN sont-ils des propos de paix ?

Soulignons qu’ils sont trois « grands » absents à cette conférence : la Confédération syndicale des travailleurs du Mali, l’opposition, et surtout les ex-rebelles de la CMA qui ont fini par changer d’avis et annoncer leur participation aux travaux de la deuxième journée.

Un autre groupe en revanche est revenu sur sa décision de boycotter cette cérémonie d’ouverture. La Plateforme, les groupes armés pro-gouvernementaux, étaient bien présents ce lundi dans la salle.

« Nous avons changé d’avis parce que toutes les conditions que nous avons posées dans la déclaration conjointe CMA Plateforme ont été remplies par le gouvernement. Il y avait deux points essentiels, que la conférence d’entente nationale ne soit pas clôturée au bout de 7 jours d’une charte dite nationale, et qu’il y ait une continuité dans le processus », a laissé entendre Me Harouna Toureh porte- parole de la Plateforme.

En tout cas, de l’avis général cette conférence d’entente nationale est un folklore et un véritable gâchis. Et IBK a transformé la tribune en un ring de fronde verbale.

Agmour
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