PARIS (Reuters) - Un Français figure parmi les cinq djihadistes qui ont été faits prisonniers ces derniers jours dans la vallée de l'Amettetai au Mali, tandis qu'un autre, qui avait été arrêté dans ce pays en novembre, a été expulsé vers la France.
Le premier homme s'est rendu aux forces françaises dans le massif des Ifoghas, précise Libération.fr, qui a révélé l'information. Ni son identité, ni son parcours n'ont été précisés.
Interrogé par Reuters, l'état-major français n'a ni confirmé, ni infirmé cette information.
Mercredi, Paris avait indiqué avoir fait ses premiers prisonniers depuis le début de l'opération Serval dans la vallée d'Ametettai, au coeur du massif des Ifoghas que les forces franco-tchadiennes s'efforcent de fouiller méthodiquement.
"Un certain nombre de terroristes se sont rendus à nos forces, une demi-dizaine", avait dit le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major des armées, sans préciser le statut des prisonniers.
L'objectif serait de les transférer aux autorités maliennes mais la justice française pourrait demander leur extradition s'il s'avérait -e qui semble hypothétique- qu'ils sont impliqués dans le rapt d'otages français.
Parallèlement, un djihadiste français présumé, qui avait été arrêté au Mali en novembre, a été expulsé mardi vers la France, a-t-on appris de source judiciaire à Paris.
Ibrahim Aziz Ouattara, 25 ans, est soupçonné d'avoir cherché à rejoindre des groupes djihadistes opérant dans la région.
Les autorités françaises estiment qu'une dizaine de djihadistes français ou franco-africains sont partis au Sahel pour rejoindre des combattants islamistes.
Plusieurs ont été arrêtés dans la bande sahélienne ces derniers mois, notamment Cédric Labo Ngoyi Bungenda, un Franco-Congolais de 27 ans, interpellé en août 2012 par la police nigérienne.
Les juges antiterroristes instruisent depuis juin 2012 quatre dossiers concernant des filières maliennes.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a effectué jeudi une visite surprise au Mali. Après avoir rendu visite aux troupes françaises déployées dans le Nord, il devait rencontrer les autorités maliennes.
Gérard Bon, édité par Yves Clarisse