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Micro-trottoir: Ce que pense le citoyen lambda de la Conférence d’entente nationale
Publié le vendredi 31 mars 2017  |  Le Républicain
Ouverture
© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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Que pense le citoyen lambda de la conférence d’entente nationale qui se tient à Bamako depuis le 27 mars 2017 ? Nous avons tendu le micro à des inconnus pour nous livrer leurs sentiments par rapport à l’événement qui déchaine toutes les passions actuellement au Mali.

Makan Keita, Etudiant à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO)
« Je suis vraiment désolé que l’opposition ne soit pas conviée à cette conférence d’entente nationale… »
La conférence d’entente nationale devrait concerner normalement tous les maliens et non seulement une portion, car l’opposition n’a pas pris part et la CMA qui n’avait pas pris part à l’ouverture est finalement revenu sur sa décision parce qu’on les a envoyé une délégation. De ce coté, je ne suis pas pour la conférence d’entente nationale, on devait faire une analyse de la situation d’abord. Je suis vraiment désolé que l’opposition ne soit pas conviée à cette conférence d’entente nationale.

Noel Traoré, Proviseur au Lycée Prosper Kamara
« Il ne faudrait pas qu’elle soit encore une réunion de plus… »
La conférence d’entente nationale est une opportunité, à travers cette occasion on va résoudre tous les malentendus, toutes les incompréhensions et même les rancœurs aussi. C’est une opportunité pour tout le monde de s’exprimer mais il ne faudrait pas qu’elle soit encore une réunion de plus. Il faut qu’elle apporte réellement ce que nous recherchons, qu’on tienne compte des observations des uns et des autres, c’est ce qui va nous conduire réellement à la paix.
Lamissa Amego, Technicien de Santé à la pharmacie en face du Cap de Lafiabougou
« C’est une conférence entre eux-mêmes…»

Cette conférence pourrait être appelée Conférence d’entente nationale si tout le monde y était associé. La plupart des citoyens n’ont appris la nouvelle qu’à l’ouverture de la conférence. Je ne sais pas s’il ya eu des critères de participation, même à Bamako il ya des gens qui ne savent pas qu’il y a cette conférence d’entente. Nos parents qui sont en brousse ne sont pas au courant, ne sont-ils pas des citoyens maliens ?

Leur avis ne compte t-il pas ?si on avait la réponse à ses questions, la conférence pourrait être appelée conférence d’entente nationale. Ce sont les mêmes personnes ciblées qui ont établi l’accord de paixqui se réunissent et on parle encore là d’une conférence d’entente nationale. Moi je dirai que c’est une conférence entre eux-mêmes.
Moussa Keita, boutiquier en face du terrain de football de l‘AS REAL
« Il n’est pas possible de parler de conférence d’entente nationale si la société civile et l’opposition n’y prennent pas part… »

La conférence d’entente nationale est une très bonne chose, car elle permet d’instaurer la paix et la cohésion. Mais celle qui se déroule actuellement n’est pas le cas. Il n’est pas possible de parler de conférence d’entente nationale si la société civile et l’opposition n’y prennent pas part, car c’est ensemble qu’on va faire sortir le Mali de cette crise.

Propos recueillis par Emmanuel Diarra, stagiaire
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