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4E jour de la conférence d’entente nationale : Le terme « Azawad » continue de diviser
Publié le vendredi 31 mars 2017  |  L’Indicateur Renouveau
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence d’entente nationale
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Pour la deuxième journée des travaux des commissions notamment celle dédiée à la réconciliation, le terme « Azawad » continue de diviser. Certains participants ont même demandé hier son retrait des débats.

Encore une fois, le terme « Azawad » et son contenu continuent de diviser les participants à la Conférence d’entente nationale, précisément celle dédiée à la réconciliation. Dans la salle, certains se sont opposés au terme « Azawad » dans les discussions. Selon eux, c’est un sujet qui fâche et doit être exclu des débats. Pour d’autres « l’Azawad » fait référence à une entité géographique et culturelle. Hors de question selon eux, de lui donner un contenu politique ou institutionnel.

Les représentants de la CMA, eux restent sur leur position, l’Azawad est une entité politique, culturelle et représente les régions du nord. Certains parmi eux, estiment aussi que seuls les ressortissants du nord doivent discuter du contenu à donner au mot « Azawad ».

Pour la députée élue à Bourem, Haidara Aissata Cissé dite Chato, « la première solution, c’est de bannir le mot Azawad. Tant que le mot Azawad va être dans le langage et que des gens estiment qu’il y a une région qui doit s’appeler Azawad, je pense que le problème du Mali ne sera pas réglé. La 2e solution c’est d’aller rapidement au désarmement pour que les gens ne soient plus armés.

La 3e chose de mon point de vue c’est le trafic de drogue qu’il faut bannir aussi au Nord du Mali par ce qu’il y a des gens qui ont des intérêts par rapport à ce trafic de drogue et tant qu’on va continuer avec le trafic de drogue, ils vont toujours saboter pour qu’il n’y ait pas la paix. La 4e chose dont je n’ai pas eu le temps d’en parler, c’est l’implication des notables, des chefs de villages et des chefs de fractions. La 5e chose, c’est les réfugiés qui sont à l’extérieur, qui sont entrain de souffrir qui ne sont pas chez eux. J’estime qu’aujourd’hui on ne peut pas continuer à crier le retour des réfugiés sans créer les conditions du retour de ces réfugiés ».

Toutefois, les responsables du Front populaire de l’Azawad déplorent que les débats ne sont pas massivement suivis par les populations. Selon le secrétaire général du mouvement, les Maliens doivent dépasser les clivages et discuter des causes profondes du conflit.

« Quand on parle d’une conférence d’entente nationale, c’est tous les Maliens qui sont invités à dire, à critiquer et à chacun de dire tout ce qu’il a au fond de son cœur. Mais malheureusement, malgré toute cette approche que j’ai, je vois que dans les salles, dans toutes les trois salles, je vois qu’il n’y a pas suffisamment de monde. Je ne vois pas tous ces hommes politiques. Je ne vois pas toute cette population qui a toujours crié. Quand on est en train de préparer un projet pour l’avenir d’un État, tout le monde doit dire ce qu’il pense.

C’est des occasions qu’on ne doit pas rater. Je pense qu’on peut toujours sortir quelque de potable pour l’unité nationale. Déjà, les gens se retrouvent, mais au fur et à mesure que les gens échangent, il y a des bonnes choses. Moi, Je pense qu’il faut oublier les histoires des mouvements. Il faut oublier les histoires de place, on parle de Maliens. Il faut que tous les Maliens osent dire ce qu’ils ne se disaient pas avant. Par rapport au problème de l’Azawad, je pense qu’il a été beaucoup discuté dans le pacte national. Je ne pense pas que ça soit un problème. Je pense que tout le problème est que les gens se comprennent sur quelque chose.» , a requis Hassane Ag Aly. En tous cas, il s’annonce très difficile de trouver un consensus autour du terme « Azawad » et son contenu.

MD
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