Un atelier d’échanges, de réflexion et de validation d’une stratégie opérationnelle visant la libre circulation des marchandises en général et des produits agropastoraux en particulier, a regroupé jeudi dernier à Sikasso, des représentants de la commission de la CEDEAO, de l’UEMOA, de l’USAID, du CILSS et de plusieurs responsables des services techniques et de sécurité du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Mali.
Organisée par l’Alliance Borderless et ses partenaires, cette rencontre visait à promouvoir un dialogue constructif entre les différentes parties prenantes au commerce régional, pour éradiquer de façon durable les obstacles aux échanges des produits agropastoraux entre le Mali, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, en général et dans la région que forme le triangle Sikasso-Korhogo-Bobo Dioulasso, en particulier.
Le président du comité national de Borderless du Mali, Ousmane Babalaye Daou a adressé ses vifs remerciements aux partenaires de l’Alliance, notamment le Programme pour la libre circulation des produits agropastoraux en Afrique de l’Ouest (PROFAB), la CEDEAO, l’UEMOA, le CILSS et l’USAID pour leur engagement constant dans l’organisation de la présente rencontre. Pour lui, tous ses partenaires partagent la même vision, celle d’une Afrique de l’Ouest plus forte, plus dynamique économiquement, où une entreprise pourrait facilement transporter des marchandises d’un pays vers un autre avec le minimum de retard et à moindre coût.
Pour le gouverneur de la Région de Sikasso, Bougouzanga Coulibaly, le choix porté sur la capitale du Kénédougou pour abriter cette rencontre n’est pas fortuit, car Sikasso a un fort potentiel économique dans les échanges intra-régionaux. La région est également un carrefour incontournable des échanges commerciaux des produits agricoles en provenance ou à destination de l’un des trois pays riverains. Il a souligné la forte présence des partenaires, qui témoigne de l’importance qu’ils attachent à la libre circulation des produits agropastoraux et alimentaires en Afrique de l’Ouest ainsi que leur engagement à lutter contre les entraves au commerce.
Au cours des travaux, les présentations ont porté, entre autres, sur les échanges de produits agropastoraux, la cartographie des circuits commerciaux et leur ampleur, la problématique du commerce de bétail ainsi que la contribution des services étatiques à l’appréciation des flux. Des informations relatives à la nature et aux coûts des entraves sur le commerce dans la sous-région ont été données.
A l’issue des débats, la nature, l’ampleur et les effets néfastes des obstacles aux échanges commerciaux dans ce corridor ont été identifiés. De même, la valeur et les volumes des échanges de produits agropastoraux entre les pays et transitant par ce corridor, ont été également appréciés par les acteurs nationaux et régionaux.