Bamako, Deux hommes ayant tenté d’attaquer une gendarmerie dans la région de Mopti (centre du Mali) ont été abattus jeudi, a indiqué vendredi à l’AFP un responsable de l’armée malienne.
Cette annonce intervient le jour de la prorogation, pour au moins dix jours, de l’état d’urgence en vigueur au Mali quasiment sans interruption depuis 16 mois.
Jeudi, deux hommes armés s’apprêtaient à "tirer sur poste de la gendarmerie de Konna", localité à environ 70 km de Mopti, "ils ont été abattus par les gendarmes et trois PM (pistolets-mitrailleurs) ont été récupérés sur eux", a expliqué ce responsable joint à la Direction de l’information et des relations publique des armées.
"Un détachement des Fama (Forces armées maliennes) s’est rendu sur les lieux", a-t-il ajouté, sans se prononcer sur l’identité des deux hommes abattus ou l’éventuel groupe auquel ils pourraient appartenir.
D’après les premiers éléments de l’enquête, les deux hommes auraient voyagé jusqu’à Konna dans un car d’une société privée de transport.
L’état d’urgence a notamment permis de "renforcer davantage les dispositifs de prévention et de lutte contre le terrorisme", mais a été reconduit en raison de "la persistance de la menace terroriste" dans le pays et en Afrique de l’Ouest, a indiqué le gouvernement dans un communiqué diffusé jeudi soir.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur d’une rébellion à dominante touareg,
d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les jihadistes ont été en grande partie chassés par une intervention
militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France,
qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes,
françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques.
Longtemps concentrées dans le Nord, ces attaques jihadistes se sont étendues à
partir de 2015 vers le centre, puis le Sud.
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