Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Région
Article
Région

Attaque de gendarmes à Boulikéssi: des villageois pointés du doigt
Publié le vendredi 31 mars 2017  |  Info Matin
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou
Comment


La localité de Boulikéssi devient tristement célèbre après deux attaques meurtrières en l’espace d’un mois contre les Forces de défense et de sécurité de notre pays. Pour la dernière du mardi dernier, ce sont des villageois qui accusent d’autres villageois soupçonnés de règlement de compte, les gendarmes étant accusés de racket sur les populations.

Le 28 mars dernier à Boulikéssi, près de la frontière du Burkina Faso. Il est huit heures, la nuit vient de tomber sur Boulikéssi. Au cœur du village, devant le poste de la gendarmerie, trois gendarmes assis sur des chaises et discutaient tranquillement, soudain, deux hommes sur une moto s’approchaient d’eux avant de se garer. Il fait sombre, on aperçoit à peine leurs silhouettes. Les gendarmes ne doutaient de rien et continuaient la discussion.
L’un des motards fait sortir son arme et tire sur eux. Deux gendarmes sont touchés et perdent la vie. Le troisième réussit à se mettre à l’abri. L’assaillant avance sur le poste de la gendarmerie et voit le guide des gendarmes, un civil du village. Il tire sur lui et le blesse mortellement avant de revenir à son binôme qui l’attendait sur la moto. Les deux assaillants disparaissent dans l’obscurité de la nuit.
Dans le village, tout le monde pensait à une nouvelle attaque djihadiste. Onze militaires avaient déjà été tués le 5 mars dernier dans la même localité, lors d’une attaque revendiquée par le “Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans”, une nouvelle formation djihadiste issue de la fusion entre plusieurs groupes du Sahel, notamment ceux de Iyad Ag Ghaly et de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.
Mais un jour après cette nouvelle attaque, à Boulikéssi, les responsables du village commencent à suspecter les villageois. « Cette partie du pays est comme un Far West, beaucoup de civils sont armés, et n’importe qui peut faire n’importe quoi dans en cette période de crise », nous confie un notable du village. Selon plusieurs témoignages, les gendarmes agacent la population et se sont fait beaucoup d’ennemis à Boulikéssi.
« Les gendarmes rackettaient les villageois et il y a des chances que ça soit des villageois qui sont à l’origine de cette attaque et non pas des djihadistes », dit une source sécuritaire de la région.
Depuis l’attaque djihadiste du 5 mars, les soldats maliens ont installé leur base à un kilomètre à l’extérieur du village et surveillent les entrées et sorties du village. « Pendant toute la nuit, personne n’est rentré et personne n’est sorti du village », nous confie un officier malien qui a pu rentrer en contact avec les soldats sur le terrain.
Cette nouvelle attaque contre les gendarmes maliens au cœur du village de Boulikéssi risque d’amplifier la méfiance entre les populations et les Forces de l’ordre et de défense en zone peulh, mais aussi les exactions contre les civils.
Source : Nord Sud Journal
N.B. : Le chapeau est de la Rédaction
Commentaires