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Edito : L’opposition se rend complice de l’assassinat du Mali
Publié le lundi 3 avril 2017  |  Le Pays
cloture
© aBamako.com par Momo
cloture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 02 avril le président IBK préside la cérémonie de cloture Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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Samedi dernier vers le soir. La rumeur qui circulait pendant la journée quant à la décision de l’opposition de prendre le train IBK en marche venait de se confirmer. L’opposition politique avec à sa tête son chef, Soumaila Cissé et Tiébilié Dramé faisaient leur entrée dans la salle de la conférence d’entente nationale. En direct sur la télévision nationale, l’opposition dégage sa position à travers un discours lu par Soumaïla Cissé.




Les raisons de son refus en un premier temps d’adhérer à la conférence nationale est le manque de considération dont elle, l’opposition, fait objet vis-à-vis du régime. Son cri de cœur, ses propositions… rien de tout ça n’a reçu un écho favorable depuis l’élaboration de l’accord de sortie de crise en Alger à cette conférence dite d’entente nationale.
Par ailleurs, sa présence dans la salle est expliquée pour raison de nombreuses interventions parmi lesquelles les religieux, la société civile, la commission préparatoire de la conférence.
L’opposition a surpris et choqué plus d’un dans ce revirement sous prétexte qu’elle a été démarchée par ces différentes sensibilités. Depuis l’arrivée d’IBK, comme Soumaïla a eu à le dire, l’opposition a été réduite en un moins que rien. Ses sorties ou ses alertes face aux démarches suicidaires des tenants du pouvoir n’ont jamais été prises en compte. Alors pourquoi accepte-t-elle de s’afficher aux côtés de ces hommes politiques qui n’ont contribué depuis leur arrivée à la tête du pouvoir qu’à la pendaison du Mali ?
Ils ont refusé d’écouter le peuple, en un mot les Maliens et tous ceux qui s’opposaient à leur politique étaient considérés comme des ennemis de la République sauf les rebelles qui ont toujours été dorlotés. Ces hommes ont tués nos frères et sœurs et pour parler de paix, l’Etat s’est donné l’obligation de leur verser des centaines de millions pour qu’ils acceptent de venir sur la table des négociations.
Cela sous-entend qu’ils ne viennent pas par conviction mais pour leurs intérêts pécuniaires. Alors pourront-ils parler ou proposer des pistes de solutions pour un Mali Un et Indivisible ? Difficile d’y croire car c’est dans ce désordre qu’ils sont traités comme des Rois et ils ne sont pas prêts à contribuer à mettre fin à cela.
L’opposition qui s’affiche aujourd’hui auprès des gouvernants et leurs alliés groupes armés, responsables de la situation alarmante du Mali, fait preuve de complicité quant à l’assassinat du Mali. Dans les coulisses, elle refuse le terme ‘’avoir pris le train en marche’’ et avance sa présence suite aux interventions différentes sensibilités.
Ce qui est aberrant si réellement l’opposition aime le Mali comme elle l’a tant chanté, elle devrait respectueusement dire aux démarcheurs qu’elle ne peut nullement faire acte de présence sinon ce serait violé sa ligne de conduite. Le discours lu par Soumaïla, il pouvait faire l’objet de conférence de presse ailleurs pour expliquer au peuple les raisons de sa réserve de participer à cette conférence de ‘’détente’’ nationale.
Malheureusement, elle vient de nous prouver que son combat n’est pas pour le Mali mais pour espérer avoir un jour le pouvoir et elle pense aussi que sans les religieux, sans la société civile… (des coquilles vides aujourd’hui corrompues) l’objectif ne sera jamais atteint. Ces mêmes hommes qui les ont approchés où étaient-ils quand l’opposition était méprisée par le régime ?
Ils n’ont jamais pris l’initiative d’aller voir le chef de l’Etat et lui dire que pour la sortie de crise il est indispensable de réunir tous les fils du Mali, associer l’opposition politique à toutes réflexions pour la circonstance car au regard de l’acuité de la situation pas question de faire des calculs politiciens au compte du clivage politique mais s’unir pour le Mali et se battre pour le Mali.
L’opposition a déçu. Car un homme c’est la parole, un homme c’est le principe et il ne faut jamais céder pour d’autres raisons si réellement on est convaincu de ce que l’ont fait. Les stratégies politiques sur du faux n’ont jamais payé.
Que l’opposition sache une chose : la vérité a toujours triomphé. Elle était sur le bon chemin jusqu’à ce jour et l’histoire retiendra.
Boubacar Yalkoué
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