Décédé le mercredi 29 mars, le doyen Ibrahim Famakan Coulibaly a été inhumé le vendredi 31 mars au cimetière de Hamdalaye. Il a eu droit aux honneurs de la République, avec une décoration à titre posthume.
Celui qui vient de nous quitter était un homme affable, gentil, généreux. Il aimait son prochain, aidait ses confrères, conseillait ses cadets, partageait ses expériences avec eux.
« Ibrim » comme l’appelaient les intimes n’était pas du tout méchant. Nombreux sont les confrères qu’il a aidé à se former. Nous sommes de ceux qui ont bénéficié de sa gratitude, à travers une bourse de formation en communication, en Egypte. Que Dieu le paie et l’accorde son paradis. Nous prions Dieu de nous donner l’opportunité, d’aider, à notre tour, un jour, une de ses progénitures.
Journaliste émérite, formé à l’Ecole Supérieure de Journalisme de Paris, Ibrim a travaillé à RTM, devenue ORTM où il a conduit avec brio les enquêtes et débats de la chaine nationale. Son engagement à sa détermination pour le journalisme l’on conduit à s’engager dans la vie associative (UNAJOM, UJAO). Il a défendu avec acharnement la liberté de la presse, souvent, au risque de sa vie.
Qui ne se rappelle pas de son évanouissement lors d’une marche devant le ministère de la communication pour défendre des confrères injustement arrêtés, dans l’affaire de la « maitresse du Président de la République » ? Qui ne se rappelle pas également de sa persévérance pour l’amélioration des conditions de vie des journalistes. C’est le lieu de le dire qu’il s’était battu pour la signature d’une convention collective de la presse. Celle-ci avait même été signée sous sa houlette. Malheureusement, elle n’a jamais été mise en œuvre. Bref, Ibrim fut un grand homme. Que Dieu ait toujours pitié de son âme. Dors en paix, cher bien aimé grand frère !