Ou du moins contre son secrétaire général, Yacouba Katilé, et ses fidèles lieutenants. Cabale, c’est le moins que l’on puisse écrire après la série de contre – vérités distillent ça et là. A la Bourse du Travail, siège de la Centrale syndicale, cela n’a point surpris les plus avertis qui estiment que rien ne saurait les divertir, en les déviant de l’essentiel. Essentiel qui consiste à défendre les intérêts matériels et moraux de tous les travailleurs du pays. Mais, que cache cette cabale ?
Les animateurs de la cabale ont dans un premier temps véhiculé dans l’opinion publique les incessants voyages du Secrétaire général de l’UNTM (Union Nationale des Travailleurs du Mali) à l’étranger. Ignorance ou méprise ?
Les deux certainement puisque toute le monde sait que tous les déplacements du sieur Katilé sont fonctions des besoins des Maliennes et des Maliens, soit à travers le Syndicat, soit par le biais du Conseil Economique, Social et Culturel, CESC. D’ailleurs, il est prouvé qu’il était le responsable syndical qui voyage le moins depuis sa prise de fonction.
Et les rares voyages effectués ont tous porté fruits. Le partenariat tissé avec les grands syndicats d’ailleurs, notamment de la Turquie, devra bientôt permettre à l’UNTM de s’autogérer à défaut des cotisations des militants. Rappelons au passage la visite historique du Secrétaire général du Syndicat des Fonctionnaires de Turquie dans notre pays. Mieux, la tenue à Bamako du récent congrès de l’organisation de l’unité syndicale africaine, OUSA, participe de cet élan. Au – delà de l’UNTM et de son secrétaire général, c’est tout un pays qui a été honoré.
Cela dit, deux faits ont donné des ailes aux animateurs de la cabale. D’abord, il y a la longue grève du secteur de la Santé et ensuite le scandale qui secoua le Bureau de douanes de Diboli, Kati.
Pour le premier fait, c’est le syndicat National de la Santé avec ses démembrements qui revendique des droits. Les syndicalistes l’ont dit haut et fort : ” Les autorités refusent de dialoguer. Depuis longtemps, nos points d’entente dorment dans les tiroirs “. D’où un durcissement de leurs positions. Malgré tout, de retour de mission du CESC, le secrétaire s’est investi pour renouer les fils du dialogue. A la Bourse, l’on indique que Katilé aurait saisi les autorités, notamment le ministre du Travail puis le Chef du Gouvernement, à cette fin. C’est pourquoi les parties se sont retrouvées le dimanche 26 mars, au soir, au Ministère du Travail, avec la conciliation. Tout le monde s’attendait à ce que les lignes bougent ce jour – là. Hélas ! Et pourtant, nous a t – on rapporté, des engagements avaient été pris par le Gouvernement pour faire des efforts.
Dans le second cas, affaire de bazin ou véhicule ayant quitté Kayes (Diboli) pour se retrouver à Kati, la Direction générale des Douanes a pris ses responsabilités. Dès interception des marchandises en cause, une enquête est menée. Les agents ont été invités à s’expliquer.
C’est au regard de leurs réponses que les sanctions sont tombées. Plus tard, d’aucuns nièrent leur participation. Mais, encore faudrait – il apporter la preuve du contraire. Ils ont chargé le Chef de Bureau mais en retard, semble t- il.
Dans ces conditions, l’on insinue que Katilé devrait s’impliquer. Dans la foulée, l’on s’en prend à ses fidèles lieutenants.
Les uns et les autres oublient que le problème est pris à bras le corps par le syndicat déjà, que des voies et moyens sont répertoriés pour le résoudre. Cela se fera t – il dans la division ?
En faisant le jeu des animateurs de la cabale, en prêtant bien sûr le flanc à la division, la partie n’est – elle pas perdue d’avance ? Oublie t – on que c’est dans l’unité que les syndicalistes gagnent leurs paris ? Tout cela ne ferait- il pas plaisir au pouvoir ?