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Recommandations phares de la Conférence d’Entente Nationale : -Négocier avec Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa -Régler la mésentente entre la CMA et la Plateforme -Renonciation au terme Azawad comme projet politique…
Publié le lundi 3 avril 2017  |  Le Sursaut
cloture
© aBamako.com par Momo
cloture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 02 avril le président IBK préside la cérémonie de cloture Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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Démarrés, le 27 mars dernier, les travaux de la Conférence d’Entente Nationale, ont pris fin hier dimanche 2 avril, au palais de la Culture ‘’Amadou Hampaté Ba’’, sous la présidence du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta. A l’issue d’une semaine de débats, la conférence a formulé des recommandations devant ouvrir la voie à la paix et à la réconciliation. Parmi lesquelles : l’invitation au dialogue entre le gouvernement et les chefs terroristes, Iyad Ag Ghali du groupe Ançar Eddine et Amadou Kouffa du Front pour la libération du Macina, la résolution des divergences entre les groupes armés CMA et Plateforme et la renonciation au terme ‘’Azawad’’ comme projet politique.
Comme indiqué dans le chronogramme établit par la Commission préparatoire de la Conférence d’Entente Nationale, présidée par le Pr. Baba Hakib Haïdara, après le feu vert du conseil des ministres, la Conférence d’Entente Nationale s’est tenue du 27 mars au 2 avril, au palais de la Culture Amadou Hampaté Bà. Elle a mobilisé autour de la table toutes les forces vives de la nation, pour parler de l’avenir du Mali, et du retour de la paix après cinq longues années de crise profonde sans précédent. Répartis entre trois groupes thématiques, les participants à cette CEN ont travaillé sur les thèmes : Paix, Unité et Réconciliation Nationale. Et toutes les couches de la société y ont été représentées, dont la CMA et l’opposition politique qui ont pris le train en marche avant la fin des travaux.

Au cours des débats, certains sujets tels que le terme ‘’Azawad’’, la mauvaise gouvernance, ont suscité de vives polémiques entre les participants qui avaient des points de vue divergents. Après avoir écouté l’avis des uns et des autres, la conférence a dans son effort de conciliation fini par trancher. Ainsi d’après le rapport de la CEN lu par M. Nouhoum Sangaré, le terme ‘’Azawad’’ ne renvoie plus à un projet politique et ne peut englober toutes les régions du nord du pays. Mais demeure comme une entité humaine mémorielle, socioculturelle et géographique.
Outre la question du terme ‘’Azawad’’, dans ses recommandations la conférence d’entente nationale, a invité le gouvernement à ouvrir des dialogues avec les deux chefs de groupes terroristes : Ançar Eddine et du Front pour la Libération du Macina. Et ce, pour arriver à une paix durable. Il s’agit d’Iyad Ag Ghali et son lieutenant Amadou Kouffa dont les partisans opèrent au centre du pays, dans la région de Mopti.

De même, la conférence recommande au gouvernement de régler la mésentente entre les groupes armés de la CMA et de la Plateforme.
Cependant les participants ont estimé, au cours des débats, que la crise que le Mali traverse depuis 2012, tire ses origines, en partie de la mauvaise gouvernance et du non suivi de la mise en œuvre des accords précédents.

« Beaucoup de milliards sont toujours déversés au Nord, mais nous n’en voyons jamais les couleurs » a déclaré le rapporteur général, Nouhoum Sangaré. Qui constate plus loin que la défaillance de la gouvernance, le népotisme, le clientélisme, le déficit de la communication entre gouvernants et gouvernés, le trafic de drogues au nord en sont également les causes de l’insécurité au Mali.
Dans la même dynamique, la conférence a recommandé l’instauration d’une journée dédiée à la paix et de promouvoir les autorités traditionnelles, pour permettre aux communautés de s’autogérer.

« J’ai parfaitement enregistré les attentes que vous m’avez adressées. Je vous remercie de la totale confiance dont vous m’avez investi pour leur aboutissement. Je puis vous assurer que de mon côté, tous les efforts seront déployés pour que soit gagnée la bataille de notre avenir. La bataille pour la paix, pour l’unité et pour la réconciliation nationale », a promis le chef de l’Etat, Ibrahim Boubarcar Keïta.
Jean Joseph Konaté (Stagiaire)
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