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L’histoire donne raison à Tiebilé Dramé : La CEN recommande de négocier avec Iyad et Koufa
Publié le lundi 3 avril 2017  |  L’Indicateur Renouveau
Centenaire
© aBamako.com par Momo
Centenaire du Président Modibo Keita.
Bamako, le 04 juin 2015 le parti US-RDA a organisé une conférence de presse sur le centenaire du Président Modibo Keita au mémorial Modibo Keita.
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Dans le rapport général présenté au président de la République, les participants à la Conférence d’entente nationale (CEN) ont recommandé de négocier avec les terroristes radicaux Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali.
Du 27 mars au 2 avril les Maliens se sont réunis, conformément à l’article 5 de l’Accord d’Alger, pour un débat approfondi sur les causes profondes du conflit qui secoue le pays depuis des années. Ce débat devait, entre autres, prendre en charge la problématique de l’Azawad, dégager les éléments d’une solution devant permettre au Mali de transcender sa douloureuse épreuve, valoriser la contribution de ses différentes composantes à l’identité du pays et promouvoir une véritable réconciliation nationale.
Aux termes des travaux hier, les participants ont présenté la synthèse du rapport général de la CEN au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Le rapport comporte les causes de la crise et les recommandations pour le retour de la paix dans notre pays.
Les participants, selon le rapporteur général de la conférence, Nouhoum Sangaré, « recommandent de négocier avec les terroristes radicaux Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali tout en préservant le caractère laïc et républicain du Mali ». Aussi, la question de l’Azawad a été évoquée par la conférence. M. Sangaré a affirmé qu’il est convenu que le terme Azawad ne renvoie plus à un projet politique et ne peut englober toutes les régions du Nord.
Sur le plan sécuritaire, la CEN a exprimé la nécessité d’impliquer les populations de base à la gestion des crises, d’accélérer le processus de Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR). Les participants, ont également exigé la dépolitisation de l’armée, sa reconstitution et son redéploiement sur toute l’entendue du territoire national.
La CEN exige le retour de l’administration et de l’armée malienne à Kidal et dans toutes les autres localités avant l’élaboration de la Charte de paix dont les recommandations de la présente conférence doivent constituer les éléments constitutifs. L’amélioration de la gouvernance et les conditions d’accès aux services sociaux de base sont aussi des vœux les plus ardents des participants à la CEN.
Recevant le rapport des mains du président de la CEN, le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita a promis de « prendre sous peu les décisions qui permettront de capitaliser au mieux les recommandations de la Conférence d’entente nationale. Ainsi, cela a été précisé à l’ouverture de vos travaux, les éléments constitutifs de la Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation nationale vont faire l’objet d’une très large diffusion. Celle-ci concernera notamment les populations résidant sur le territoire national, nos compatriotes réfugiés et la diaspora malienne ».
Sans le dire expressément, la CEN dans son rapport vient de donner raison à Tiébilé Dramé, qui a été le premier à demander au gouvernement de négocier avec Iyad Ag Ghali. Cette proposition qui avait été à l’époque considérée comme fantaisiste, apparait aujourd’hui comme un passage obligé pour réinstaurer la paix définitive.
Maliki Diallo
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