Le Comité interministériel de suivi des réformes du climat des affaires a tenu sa 7ème session, le jeudi 30 mars 2017 à la primature, sous la présidence du Premier ministre Modibo Keïta. Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, Konimba Sidibé (porteur des dossiers du jour), étaient présents à cette rencontre. A l’ordre du jour de la réunion était inscrite l’approbation des comptes rendus de la 6ème session du comité interministériel tenue le jeudi 28 avril 2016 et de la 14ème session du comité mixte de suivi des réformes du climat des affaires État/secteur privé, tenue le 18 novembre 2016. Cette séance d’évaluation et de suivi des mesures et propositions de ces deux organes a aussi planché sur l’état d’exécution des recommandations de la 14ème session du comité mixte.
Au nombre de quatre, ces recommandations portent sur la relecture des textes qui régissent l’Agence pour la promotion des investissements au Mali (API Mali) ; l’opérationnalisation des commissions prévues au Livre de procédures fiscales pour la gestion du contentieux fiscal ; la mise en place d’un comité technique restreint composé des ministères des Affaires étrangères, de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, de la direction générale de la police nationale, de la police des frontières pour traiter de la question des visas d’entrée au Mali au bénéfice des investisseurs ; la création de conditions pour la formalisation des entreprises évoluant dans l’informel.
Ce dernier point semble plus que capital pour booster le financement de l’économie nationale, accroitre le Produit intérieur brut (PIB) et créer des emplois massifs pour les jeunes. Car 80% des entreprises maliennes évoluent dans le secteur informel. Ce qui constitue l’une des difficultés majeures qui freinent leur accès au financement. D’où l’urgence pour le gouvernement et les banques de trouver les mécanismes adaptés pour leur mutation de l’informel vers le secteur formel.
A ce sujet, «le comité est d’avis que toutes les dispositions doivent être prises pour faire en sorte que la majorité de nos entreprises évoluent plutôt dans le secteur formel», a indiqué le ministre porte-parole du gouvernement, Me Tall, à l’issue des travaux qui ont duré près de deux heures d’horloge. Pour atteindre cet objectif, des mesures d’accompagnement doivent être prises. Selon lui, il a été instruit, pour ce faire, au ministre en charge du secteur privé et son collègue de l’économie et des finances de continuer les discussions pour proposer les meilleures solutions qui faciliteront la formalisation de ces entreprises.