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Mali : outrage au président par intérim Dioncouda Traoré
Publié le mercredi 30 mai 2012   |  Jeune Afrique


Manifestation
© AP
Manifestation à Bamako contre un accord de sortie de crise


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Agressé à l'intérieur même du palais de Koulouba le 21 mai, Dioncounda Traoré s'est envolé pour Paris 48 heures plus tard. Retour sur ces journées chaotiques qui ont stupéfié les Maliens et la communauté internationale.

Meurtri par l'agression dont il a été victime le 21 mai au palais de Koulouba, Dioncounda Traoré (en photo ci-dessous. © Luc Gnago/Reuters) s'est envolé pour Paris deux jours plus tard avec une douzaine de personnes, dont son épouse et deux de ses filles, le commandant Cissoko, son aide de camp, et Samir Nama, son directeur du protocole. À peine sa délégation s'était-elle installée à l'hôtel Pullman Montparnasse que diplomates et hommes d'affaires maliens se sont succédé pour s'enquérir de l'état de santé du président de la transition.
À Bamako, Dioncounda Traoré s'était fait poser des points de suture à l'arcade sourcilière. On lui avait diagnostiqué au moins deux côtes fêlées. « Il n'est pas d'accord, mais les médecins de l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, insistent pour une hospitalisation en bonne et due forme, confie un diplomate malien. Si son état physique est relativement satisfaisant, son moral les inquiète. » Selon des membres de son entourage, le président de la transition est bien plus affecté par l'image déplorable que son agression a donnée du Mali que par l'agression elle-même. Et pourtant, il a frôlé la mort. Retour sur ces journées chaotiques qui ont marqué les esprits...

Bamako, mi-mai

Depuis quelques jours, la tension monte : on approche de la date butoir du 22 qui, comme le prévoit l'accord du 6 avril parrainé par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) sous la houlette du Burkinabè Blaise Compaoré, représenté par son ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé, doit mettre un terme à l'intérim assuré par Dioncounda Traoré, le président du Parlement.
Selon la Constitution, ce dernier était tenu d'organiser un scrutin présidentiel durant ces quarante jours. Un calendrier qui n'a pu être respecté, les deux tiers du territoire étant sous la coupe de la rébellion touarègue et d'islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cet engagement n'ayant pu être tenu, les partisans de la junte du capitaine Amadou Sanogo réclament la réunion d'une convention nationale chargée de désigner un autre président de la transition en attendant l'organisation d'un scrutin. Une idée que rejettent la classe politique et la Cedeao, cette dernière se prononçant pour le maintien de Dioncounda Traoré. Très remontée, la coalition pro-junte décide alors de porter son combat dans la rue. Composée d'une dizaine de micropartis, parmi lesquels Solidarité africaine pour le développement et l'indépendance (Sadi, extrême gauche) d'Oumar Mariko, la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) appelle ses militants à occuper la place de l'Indépendance pour exiger le départ de Dioncounda.
... suite de l'article sur Jeune Afrique

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