Agressé à l'intérieur même du palais de Koulouba le 21 mai, Dioncounda Traoré s'est envolé pour Paris 48 heures plus tard. Retour sur ces journées chaotiques qui ont stupéfié les Maliens et la communauté internationale.
Depuis quelques jours, la tension monte : on approche de la date butoir du 22 qui, comme le prévoit l'accord du 6 avril parrainé par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) sous la houlette du Burkinabè Blaise Compaoré, représenté par son ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé, doit mettre un terme à l'intérim assuré par Dioncounda Traoré, le président du Parlement.
Selon la Constitution, ce dernier était tenu d'organiser un scrutin présidentiel durant ces quarante jours. Un calendrier qui n'a pu être respecté, les deux tiers du territoire étant sous la coupe de la rébellion touarègue et d'islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cet engagement n'ayant pu être tenu, les partisans de la junte du capitaine Amadou Sanogo réclament la réunion d'une convention nationale chargée de désigner un autre président de la transition en attendant l'organisation d'un scrutin. Une idée que rejettent la classe politique et la Cedeao, cette dernière se prononçant pour le maintien de Dioncounda Traoré. Très remontée, la coalition pro-junte décide alors de porter son combat dans la rue. Composée d'une dizaine de micropartis, parmi lesquels Solidarité africaine pour le développement et l'indépendance (Sadi, extrême gauche) d'Oumar Mariko, la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) appelle ses militants à occuper la place de l'Indépendance pour exiger le départ de Dioncounda.... suite de l'article sur Jeune Afrique