L’opposition qui se dit républicaine, a pris le train en marche à quelques heures de la fin de la conférence. Elle était représentée à cette occasion par son président Soumaïla Cissé et Tiébilé Dramé, président du PARENA.
Rappelons que ceux qui se plaisent à se faire appeler opposants ont battu tambour et trompette, secouer tous les cocotiers pour exprimer leur refus de participer à la Conférence d’entente nationale. Mais comme le ridicule ne tue plus au Mali et que la décence politique est classée aux calendes grecques, une odeur agréable les a-t-elle invités à la dernière minute à prendre part à la table pour raconter que le Mali a mal mais sans dire à qui la faute !
La participation de dernière minute de ‘’l’opposition’’ à la Conférence d’entente nationale est une grosse poudre aux yeux de ceux qui ne veulent pas voir car il ne peut être question pour ceux qui ont participé à la gestion calamiteuse du pays de se présenter comme défenseurs de la cause de la République.
Si l’histoire n’est pas une répétition mécanique, une fois encore, les gens de l’opposition ont fait tomber leur masque en prenant la parole pour crier au nom du Mali contre qui ils ont démarché les ténors de la CEDEAO pour imposer un embargo insolite et ingrat contre le peuple laborieux du Mali.
Si la décence peut être mise entre parenthèses en politique, il suffit de faire une petite relation entre les négociations de Ouagadougou dirigées par Tiébilé Dramé qui ont abouti de ce qui convient d’appeler les accords de Ouaga et l’Accord de paix d’Alger pour se convaincre que les retournements de veste sont monnaie courante au Mali.
Rappelons que le statut de l’opposition avait été refusé à Me Mountaga Tall sous Alpha Oumar Konaré et au Dr Oumar Mariko par ATT mais contre toute attente attribué à Soumaïla Cissé par le régime IBK. Est-il de dire ici que cette opposition dirigée par le président de l’URD ne peut en vérité rien refuser au président de la République parce que le traitement mensuel en dit long : la bagatelle 500 millions de F CFA par mois est attribuée à Soumaïla Cissé pour tenir la tête de l’opposition.
Pendant que ces millions tombent dans ses poches, il ne peut être question pour le chef de file de l’opposition (si c’en était une !) de dire non à IBK au risque de ne plus bénéficier de ses largesses et de ses compliments.