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La cyberguerre aura-t-elle lieu ?
Publié le lundi 3 avril 2017  |  L’Inter de Bamako
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Les conflits entre Etats ou organisations ont migré vers le domaine numérique, ouvrant un nouveau champ de bataille. Internet est l’un des succès majeurs de la mondialisation. L’ampleur de l’interconnexion et l’intensité des flux d’informations numériques ont un impact mondial et imprègnent des pans de plus en plus nombreux de l’activité sociale, économique et politique des États, des organisations et des individus.




Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), 3,5 milliards d’individus dans le monde ont accès à Internet, en 2016, et plus de 7 milliards de téléphones mobiles sont en circulation. Les disparités sont bien moindres que pour les flux financiers et commerciaux.
Parallèlement, la notion de «cyberguerre» prend de l’ampleur dans les discours médiatiques: accusation américaines d’interférence russe sur les élections, piratage de données d’entreprises, d’administrations ou de partis politiques.
De fait, un nombre croissant d’Etats et d’organisations intergouvernementales a adopté des politiques de cyber défense. Car la numérisation charrie avec elle des attentes et des craintes liées aux vulnérabilités du cyberespace et à la difficulté pour les autorités traditionnelles de contrôler les ressources numériques. Internet se trouve donc à la croisée de plusieurs interrogations majeures de la sécurité nationale, régionale et internationale.
Celles-ci touchent à la question de la gouvernance de cet espace transnational et global, à la capacité de défendre et de sécuriser les infrastructures jugées critiques, ainsi qu’à l’intégration du domaine numérique dans le champ de la guerre. Plusieurs développements semblent dessiner un futur périlleux dans lequel Internet serait l’occasion, le moyen ou le lieu de conflits interétatiques.
La numérisation croissante des sociétés développées semble pouvoir être exploitée pour perturber leurs processus économiques ou politiques.
Le développement d’armes numériques laisse planer le spectre de la «cyber guerre» aux conséquences potentiellement destructrices pour tous belligérants. Si ces peurs ont un fondement, elles ont peu de risque de se concrétiser.
L’exploitation des ressources et des vulnérabilités du cyberespace ne permet pas d’espérer porter un coup décisif à un potentiel adversaire ni de renverser durablement le rapport de forces entre deux (02) rivaux. Les tensions politiques liées au domaine numérique font davantage craindre l’escalade vers une confrontation dans le champ politico- militaire traditionnel. A suivre !
Stéphane Taillat
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