Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé vendredi l’extradition "dans les moments qui viennent" du Français jihadiste fait prisonnier au Mali où la France considère avoir accompli "une grande partie du travail".
S’exprimant sur Europe 1 en direct de Bamako, M. Le Drian a assuré, en réponse à une question, que le nombre des Français dans les rangs des combattants islamistes était réduit.
Il en a évoqué deux : un Français extradé jeudi, mais ne faisant pas partie des combattants, et celui fait prisonnier avec une "demi-dizaine" de jihadistes dans le massif de l’Adrar des Ifoghas.
"Nous avons fait un prisonnier français qui va être extradé vers la France dans les moments qui viennent. Cela montre qu’il y avait là constitution d’une espèce de lieu, d’une filière terroriste de guerre, qui pouvait accueillir certains jeunes en quête d’un destin radical, comme certains ont pu le faire en Afghanistan ou en Syrie", a dit M. Le Drian.
"Nous avons fait une grande partie du travail", a déclaré le proche du chef de l’Etat, François Hollande. "Il n’est pas complètement fini, il reste les deux poches" de résistance des islamistes dans le Nord du pays et "à sécuriser" la zone de "Gao", a déclaré le ministre.
"Les groupes sont quand même très nombreux", a relevé le responsable à propos des combattants d’Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamisque). "Au moment où nous parlons, des interventions supplémentaires dans les montagnes ont lieu et par ailleurs des patrouilles se poursuivent".