Il faut être sincère et reconnaître que les dirigeants de l'Adema pour la plupart ne sortaient pas du néant : Pmt, Pmrd, Fdpm et Usrda. Ils avaient un parcours politique mais pour la plupart n'avaient pas une expérience de la gestion d'Etat. Les dérives sont parties de là. Contrairement à ce que dit Massiré Ly, avec le Pr. AOK, il y avait une ligne idéologique avec des idéaux soulignés par Sambou Sissoko.
On n'a pas été vigilants et quelques éléments ont dévié et dévoyé notre idéal. Si vous remarquez, la plupart des premiers militants du Pasj ont été relégués au second plan ou ont été déçus. À leur place sont venus des gens qui avaient une autre notion du parti avec une gestion de GIE. Le Comité exécutif du Pasj était devenu un moyen d'ascension sociale pour quelques camarades, un moyen de placement des plus ambitieux. Ceux qui avaient de l'ambition pour eux-mêmes et pas pour la majorité. Devons-nous leur en vouloir au point de rejeter toute cette déviation et cette déviance sur eux ?! Il faut être honnête et reconnaître notre part de faute dans cette dérive. Le débat démocratique n'était pas suffisamment ancré au sein du parti pour permettre des discussions franches.
Les plus honnêtes ont baissé les bras, d'autres ont suivi la logique majoritaire. Bref, on se retrouve avec un parti qui s'enfonce de jour en jour et qui a fini de décevoir les citoyens. Il est indispensable que le Pasj se ressaisisse pour le plus grand bien de la démocratie malienne. C'est lui qui a enfanté le Miria, le Rpm, l'Urd. Mais il résiste toujours par le courage de certains à la base qui ne se résolvent pas à voir disparaître ce mastodonte de la politique malienne, autrefois comparé à l'ANC !