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CEN : L’imam Dicko regrette que la dimension religieuse spirituelle de la crise ait été ignorée
Publié le mardi 4 avril 2017  |  L’Indicateur Renouveau
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)
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Si le président du Haut conseil islamique a salué la tenue de la Conférence d’entente nationale, il regrette que la crise au centre n’ait pas été suffisamment évoquée.

“D’abord on retient que c’est tout le peuple malien qui s’est retrouvé ici pour débattre son problème. Je crois que c’est extrêmement important quand le peuple même se rend compte que la solution de notre problème ne peut venir que de nous-mêmes. Donc se mettre ensemble, débattre, chercher une solution, c’est déjà quelque chose. Le fait que toutes les catégories de personnes se sont retrouvées dans un même endroit, toute la diversité malienne qui se retrouve dans un même endroit pour débattre, c’est déjà en soi, une victoire. Beaucoup de questions ont été évoquées, moi-même j’ai souligné une question que j’ai trouvée peu évoquée, c’est la question du Delta central du Mali. Je pense que cette question ne doit pas être occultée. Nous devons vraiment faire face à toutes ces questions”.

Aussi, dira l’imam Dicko, “la dimension religieuse spirituelle de cette crise-là, on doit la voir en face de nous pour chercher une solution à cela. Il ne s’agit pas pour nous de remettre en cause le caractère laïc, républicain ou démocratique de notre pays, mais il y a un problème qui est là et ce problème, il faut oser le poser et trouver sa solution”.



CEN : Les ex-rebelles veulent un nouveau débat sur le terme “l’Azawad“

Les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) avouent être restés sur leur faim. Selon Almou Ag Mohamed, l’un des porte-paroles du Mouvement, des questions brûlantes notamment le contenu à donner au terme “Azawad” n’ont pas trouvé de réponse.

Il estime que le débat concernant l’Azawad doit se tenir au niveau local.
“J’avoue que moi-même, je reste sur ma faim. Parce qu’on a constaté que cinq jours de débat national ne suffisent pas pour trancher les questions brûlantes comme celle de l’Azawad. Par exemple, le seul cadre dans l’accord pour traiter la question de l’Azawad, c’est cette Conférence d’entente nationale. Donc il serait vraiment dommage qu’au sortir de cette Conférence d’entente nationale on ne donne pas une définition claire et un contenu clair au mot ‘Azawad’. Les uns et les autres se sont disputés pendant ces trois jours. Mais jusque-là, je vois que la Conférence tire vers sa fin. Mais on n’a pas encore donné une solution satisfaisante au traitement de cette question. Peut-être que le cadre n’a pas été trouvé, le cadre idoine pour débattre de cette question, parce que je le dis et je le pense toujours, l’accord nous a un peu piégés à ce sujet. Il dit que cette question va être débattue dans un cadre national, mais je pense qu’il faut ramener ce débat au niveau local”, a expliqué Almou Ag Mohamed sur les antennes de Studio Tamani.



CONFERENCE D’ENTENTE NATIONALE : La Plateforme dénonce les visées séparatistes de la CMA

Les responsables de la Plateforme se félicitent de la tenue de la Conférence d’entente nationale. Selon eux, les assises ont permis aux Maliens de s’asseoir et de discuter de leur problème. Toutefois, ils regrettent le fait que la CMA reste accrochée à ses revendications séparatistes.

“Vous l’avez remarqué, pendant ces six jours les uns et les autres ont débattu sans tabou. Ils ont exprimé leurs idées, leur façon de voir les choses. Les débats n’étaient pas orientés par qui que soit. De ces six jours de débats, force est de constater que, j’ai eu comme impression que le débat est toujours sur l’hypothèse d’un Nord-Mali appelé Azawad qui réclame une indépendance malgré les accords. Je n’ai pas eu l’impression pendant ces six jours que les gens notamment ceux de la CMA avaient compris que nous sommes dans un Mali uni et indivisible. J’ai l’impression qu’il s’agissait pour eux d’un débat ou d’un référendum pendant lequel on exprimait son choix”, a critiqué Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Gatia membre de la Plateforme.



CONFERENCE D’ENTENTE NATIONALE : Tiébilé Dramé rappelle les questions essentielles

L’opposition continue de critiquer l’organisation de la Conférence d’entente nationale. Le président du Parena, Tiébilé Dramé, regrette que des questions essentielles aient été ignorées.

“Il y a eu une semaine de parole, de discussions, il y a eu des conclusions, il y a eu des recommandations, il faut attendre maintenant la suite. Très concrètement, il faut attendre si les questions concrètes qui se posent aux Maliens sont prises en compte, sont prises en charge ; à savoir : la sécurité des Maliens, la restauration de la paix, la restauration de la cohésion nationale, etc. Ce sont ces questions qui sont importantes. La question de la corruption, de la mauvaise gouvernance dans le pays, ce sont ces questions qui sont importantes. Les questions qui sont importantes dans notre pays aujourd’hui, c’est comment faire pour qu’on ait des Forces armées et de sécurité dignes de ce nom qui défendent notre territoire national. Je crois que le défi que nous avons aujourd’hui c’est comment créer les conditions pour faire face à cette situation. L’urgence pour le Mali aujourd’hui, c’est comment restaurer la paix, la sécurité et la cohésion nationale dans le pays, l’urgence c’est comment faire en sorte que les Maliens vivent en sécurité sur le territoire de leur pays”, a dénoncé M. Dramé.

Rassemblés par Malick Diallo

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