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Structures étatiques de Santé au Mali : Hippocrate ou hypocrite ?
Publié le mardi 4 avril 2017  |  Le 26 Mars
l`atmosphère
© aBamako.com par A S
l`atmosphère dans quelques services publics pendant la grève de l`UNTM
L`atmosphère dans certains services publics lors durant les deux jours de grève de l`UNTM (21 et 22 Août 2014)
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Ils sont ces médecins et autres agents de Santé formés aux frais de l’Etat et payés pour leur service, mais, tous ou presque désertent les services publics au profit d’établissements privés. Objectif : s’enrichir bougrement.
A cet effet, ils ont deux méthodes principales.

La première consiste à utiliser à des fins personnelles les ressources de l’hôpital. Cela a donné naissance à des circuits privés intra-hospitaliers où l’on va de la vente des médicaments tirés des réserves de l’hôpital à l’exécution d’interventions chirurgicales véritables, avec très souvent sur-facturation au détriment du patient ;
La deuxième consiste à partager le temps de travail entre hôpitaux et cliniques privées, en procédant parfois à un siphonnage déloyal de la clientèle hospitalière vers les cliniques privées.
– Ces deux pratiques ont contribué au déclin de l’hôpital tant sur le plan fréquentation que surtout sur le plan prestige et performance.
Combien, sont-ils, nos concitoyens “assassinés” par l’incompétence, l’irresponsabilité, la hâte de terminer un travail, souvent mal commencé, à l’hôpital Gabriel Touré, au Point G et dans nombre de nos structures de Santé ?
Combien sont-ils, ces parents de patients morts (ou plutôt tués) dans nos différentes structures de Santé et qui se sont à jamais résignés, alors que, les leurs leur ont été arrachés par la négligence d’hommes et de femmes comme eux ?
En effet, les négligences dans l’exercice de la fonction médicale au Mali sont légion. Au point que, plusieurs patients ou leurs proches (nantis généralement) rechignent à aller dans nos structures sanitaires publiques.
Ils choisissent les cliniques privées. Très chères, mais tout de même, rassurantes.
Alors même que, nos médecins et autres agents de santé sont gracieusement et colossalement payés par l’Etat pour, non seulement accomplir la mission qui est la leur (apporter les meilleurs soins possibles aux patients), mais aussi, transmettre leurs expériences et savoirs aux internes [NDLR : étudiants en médecine]. Hélas ! La plupart des médecins maliens (surtout à Bamako) généralistes ou spécialistes n’exercent, depuis déjà des années, que dans leurs propres structures sanitaires (privées) pour y faire fortune. A noter qu’ici, les consultations sont dans les fourchettes de 6.000 F à 10.000 F cfa en moyenne.
Ainsi, lorsque le patient prend rendez-vous avec ce docteur ou Professeur pour tel ou tel problème de santé, le porteur de cette blouse sacrée, se précipite pour lui dire « Viens me voir à la clinique. Et, sans aucune gêne, nombre de ces adeptes du “Serment d’Hippocrate”, se précipitent dans leurs véhicules (mal acquis généralement) avec sous le bras, des cartons de produits pharmaceutiques, souvent chipés à la pharmacie de “l’hôpital ou du centre de santé ; direction : sa clinique où l’attendent les riches patients.
Serment d’hypocrite ?
Dors en paix Hippocrate !
B. Sankaré
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