La 4è édition du Concours national d’orthographe et de lecture (CNOL-Mali) sur le thème : « Cultivons la paix, la réconciliation à travers une école performante, chemin de notre réussite » et dédiée à feu, Pr Bakari Kamian, a connu son épilogue, le week-end à Koulikoro.
Après 40 jours de compétition entre élèves des lycées publics et privés de 17 académies d’enseignement, Alioune Blondin Gyamera, le candidat du complexe scolaire « Samdech Hun Sen », a été proclamé 1er national du concours national d’orthographe et de lecture par le jury dirigé par Bana Moussa Bakhaga. Alioune Blondin Gyamera a obtenu une moyenne de 7,75 sur 10 contre 6,80 sur 10 pour son adversaire, N’Tein N’Dio Berthé dite Hawa du Lycée moderne de Mopti. Le candidat du lycée public de Bafoulabé, Séga Diakité, est monté sur la 3è marche du podium tandis que Aïssata Dicko du lycée public de Kalaban Coro a été classée 4è.
Le vainqueur a reçu d’importants présents, notamment un ordinateur portable, un dictionnaire, un scrabble, des romans africains, des cahiers, une médaille, un diplôme et un tableau d’honneur. Ce dernier est signé par le ministre de l’Education nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo, la marraine nationale du concours, Mme Togola Jacqueline Marie Nana, députée à l’Assemblée nationale et le président de l’Association « Bi Kalanko », Souleymane Diarra.
Quant à N’Tein N’Dio Berthé, elle a été aussi récompensée par des cadeaux presque similaires. Les deux autres lauréats (3è et 4è du concours), ont été également encouragés avec un lot chacun. Les encadreurs des différents candidats ont aussi reçu des présents ainsi que les quatre candidats des Académies de Gao, Koulikoro, Koutiala et Kati, éliminés en quarts de finale et leurs encadreurs qui ont été gratifiés de petits cadeaux d’encouragement. Chaque candidat a épelé 6 mots, lu un texte, donné le nom de son auteur mais surtout fait une explication de texte.
Le président de l’Association « Bi Kalanko » a expliqué que le concours a débuté le 25 février dernier avec 216 établissements secondaires publics et privés de 17 académies. Selon lui, à travers le concours national, l’espoir est permis car les jeunes scolaires ont donné la preuve que nous pouvons compter sur eux. « La jeunesse possède des atouts et a tout simplement besoin d’accompagnement », a-t-il dit. Le 3è adjoint au maire de la commune de Koulikoro, Aly Moussa Tamboura, a invité la jeunesse à l’excellence. « Vous venez, à travers ce concours, de semer la graine de l’éveil des consciences à la nécessité pour notre jeunesse de chercher, en permanence et dans tous les domaines, l’excellence. Seule l’excellence doit prévaloir dans les années à venir, notamment dans un monde de mondialisation », a dit l’adjoint au maire. Pour le conseiller aux Affaires économiques et financières du gouverneur de Koulikoro, Binogo Ouologuem, le CNOL-Mali est une continuité de la formation des élèves. « Tout comme le voyageur, le lecteur lui aussi se déplace d’un lieu à un autre. Il y a donc lieu de faire confiance et de soutenir les responsables du concours d’orthographe et de lecture », a-t-il relevé.
Le directeur national de l’enseignement secondaire général, Koro Monzon Koné, a, pour sa part, souligné que l’harmonisation du baccalauréat dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est pour bientôt. Il n’y a de place que pour la performance. Les solutions de facilité sont à bannir. Il s’agit pour les élèves d’intégrer cette réalité et de s’atteler au travail. « La compétitivité de l’école malienne est à ce prix », a prévenu M. Koné. La 5è édition du CNOL-Mali est prévue en 2018 à Sikasso. Aux côtés du président du CNOL-Mali, Souleymane Diarra, était aussi présent son homologue du Togo, Jean-Marie Woglo.
Sidi Y. WAGUé