Après avoir rencontré l’Union des jeunes musulmans du Mali, le guide d’Ançardine, Ousmane Chérif Madane Haïdara, les familles fondatrices de Bamako et l’Archevêque de Bamako, les membres du Comité provisoire de normalisation du football (CONOR) ont rendu visite au Chérif Mohamedoun Ould Cheickna Haïdara, jeudi dernier à Nioro du Sahel.
La délégation était composée de quatre personnes dont le président du CONOR, Sidy Diallo, le 2è vice-président, Amadou Diarra Yalcouyé, le président de la commission juridique, Modibo Simbo Keïta et le président de la commission média, Amara Malé Diallo. La visite avait pour but d’expliquer au Chérif Mohamedoun Ould Cheickna Haïdara, les raisons qui ont poussé le gouvernement à dissoudre le Comité directeur de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), d’une part, et d’autre part, solliciter le soutien et les bénédictions du leader religieux.
«Depuis notre prise de fonction, nous avons entrepris un certain nombre de démarches qui nous ont permis de rencontrer plusieurs personnalités dont les leaders religieux, les familles fondatrices de Bamako, le président de l’Assemblée nationale et certains acteurs du football national. La visite au Chérif de Nioro du Sahel s’inscrit dans ce cadre. Nous sommes venus pour lui expliquer la situation, prendre conseil auprès de lui et surtout demander ses bénédictions pour la refondation du football malien», indiquera le président du CONOR, Sidy Diallo. «Je quitte Nioro du Sahel très ravi et requinqué à bloc avec les bénédictions du Chérif qui s’est engagé à œuvrer à nos côtés pour trouver une solution malienne à cette crise qui n’a que trop duré», ajoutera-t-il.
Ces propos du président du CONOR seront confirmés par le Chérif de Nioro qui précisera que l’équipe dirigée par Sidy Diallo peut compter sur son soutien et ses bénédictions, comme il le fait, toujours lorsque l’intérêt du pays est en jeu. «Moi, Chérif Mohamedoun Ould Cheickna Haïdara, je soutiens tout ce qui ramène la paix au Mali. Rien ne vaut la paix car sans paix, il n’y a pas de développement. Dans la société, chacun a sa place.
Notre rôle, c’est de faire des bénédictions pour le pays. Je prie le bon Dieu pour qu’il puisse vous donner la force de bien accomplir la mission que l’Etat malien vous a confiée. Vous avez mes bénédictions», dira le guide religieux. Auparavant, Sidy Diallo et sa délégation avaient rencontré les membres du district de football de Nioro du Sahel. A l’issue de cette rencontre, le secrétaire général du district de football de Nioro du Sahel et président de la commission média de la ligue de Kayes, Idrissa Haïdara, a assuré le CONOR du soutien total de l’instance dirigeante du football local.
Envoyé spécial
Boubacar THIERO
—
Tunisie : KASPERCZAK NEGOCIE SON DEPART
Fortement pressentie ces derniers jours, la séparation entre la Fédération tunisienne de football (FTF) et son sélectionneur Henryk Kasperczak est sur le point de se confirmer. Fragilisé par l’élimination en quart de finale de la CAN 2017 et les deux défaites en amical contre le Cameroun (0-1) puis au Maroc (0-1), le technicien franco-polonais, en poste depuis 2015, est en train de négocier son départ du banc des Aigles de Carthage.
« Officiellement, rien n’est signé, mais nous sommes en négociation pour une séparation à l’amiable. (…) Les deux parties ne se sentent plus à l’aise », a révélé vendredi un responsable de la FTF sous couvert d’anonymat. Sans grande conviction, le président de l’instance, Wadii Jarii, avait déclaré un peu plus tôt dans la semaine, « pour l’instant, c’est notre sélectionneur. Nous n’avons pris aucune décision. On attendra la réunion du bureau fédéral et on vous communiquera la décision en temps opportun. »
Contesté depuis plusieurs mois en raison de la pauvreté du jeu proposé et de la qualification tardive pour la CAN, Kasperczak s’était relancé en remportant les deux premiers matchs éliminatoires du Mondial 2018 puis en bouclant un beau premier tour à la CAN gabonaise. Mais la série de trois défaites en cours et ses différends avec la Fédération au sujet des mises à l’écart de Ferjani Sassi et Wahbi Khazri pour indiscipline ce mois-ci ont sans doute représenté l’épisode de trop. En attendant l’officialisation de cette rupture, Sami Trabesli, Ammar Souayeh, Faouzi Benzarti et surtout Nabil Maaloul sont cités par la presse locale comme de possibles successeurs. Déjà passé par le banc des Aigles en 2013, ce dernier présente l’avantage d’être libre de tout engagement et fait figure de favori.