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Grèves au sein du système éducatif malien: Il faut vite arrêter l’hémorragie
Publié le mercredi 5 avril 2017  |  Le Républicain
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© aBamako.com par FS
Visite du chef de quartier de Daoudabougou dans les écoles publiques du quartier
Le chef de quartier de Daoudabougou Adama Sangaré a visité les écoles publiques du quartier, le 3 Octobre 2016 dans le cadre de la rentrée scolaire 2016-2017.
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«Nul ne sera invité au banquet s’il n’est pas parmi les meilleurs», aime clairement dire le chef de l’Eta Ibrahim Boubacar Kéita aux élèves et étudiants du Mali depuis son arrivée au pouvoir en 2013. L’on comprend aisément par là qu’IBK tient à l’excellence. Par là, IBK veut que l’élève ou l’étudiant malien apprenne durement, avec application, courage, pour qu’il soit présent parmi les meilleurs dans les foras africains et mondiaux. Bref, qu’il puisse regarder les droit dans les yeux ses camarades étrangers. Incitation ou souhait tout à fait normal d’ailleurs de la part du premier responsable du pays.

Mais comment nos élèves et étudiants pourront être parmi les meilleurs s’ils ne sont pas bien formés? Comment pourront-ils rivaliser avec leurs semblables des autres pays s’ils ne partent pas à l’école? Comment pourront-ils être convoqués au banquet avec ces grèves incalculables et préjudiciables sur le bon déroulement de l’année scolaire ? Ce sont autant de questions qui ne cessent de tarauder les esprits cette année avec les débrayages incessants dans les différents secteurs de l’éducation. Combien d’heures de grèves ou d’arrêt de travail ont été effectuées depuis le depuis de l’année 2017 par les syndicats d’enseignants du fondamentale, du secondaire, de l’enseignement technique et professionnelle, au niveau des collectivités, du privé et de l’enseignement supérieur?

Ça ne se compte plus. Le but principal de ces mouvements se résumant simplement à l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Ces derniers ne comptent pas lâcher du lest jusqu’à l’amélioration de leur condition de vie et de travail. La grève illimitée déclenchée le 4 avril 2017 par le Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup) et la marche des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYLDEF, SYNEB, SYNESEC, SYNEFCT, FENAREC, SYPESCO) ce mercredi 5 avril 2017, sont des illustrations parfaites de la frustration des enseignants.

Ils demandent tous au gouvernement de respecter ses engagements. Disons le clairement, il n’est pas possible que le souhait que formule IBK à chacune de ses sorties à l’endroit des élèves et étudiants soit entendu s’ils n’étudient pas. Il est donc plus qu’urgent d’arrêter cette hémorragie de grèves avant qu’il ne soit trop tard, à quelques encablures des examens de fin d’année. Il faut le faire si l’on veut que plusieurs élèves ou étudiants soient au banquet. C’est en créant les conditions de leur retour en classe qu’on pourra se montrer plus exigeants envers eux et non en les obligeant de dormir à la maison, à prendre de thé durant toute la journée, à ne rien faire.

H.B.Fofana
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