La 16ème session du Comité de Suivi de l’Accord a pris fin à Bamako. Le blocage dans la mise en place des autorités intérimaires à Tombouctou et à Taoudéni ont été débattus au cours de cette rencontre.
Les échanges ont porté également sur les conclusions de la conférence d’entente nationale. La médiation internationale a félicité quelques avancées constatées sur le terrain et souhaite « une accélération de la mise en œuvre de l’Accord ». Selon le représentant spécial adjoint de la Minusma, Davidse Koen, « On discute comme toujours sur la mise en œuvre de l’Accord de paix. Donc ça veut dire que maintenant, on va parler.
Il y avait la réunion de haut niveau du 10 février. On va parler des propositions faites sur la mise en œuvre de l’Accord lors de cette réunion. Et je crois qu’il y’a beaucoup de bonnes nouvelles. Il y avait la conférence d’entente Nationale, il y avait l’installation des autorités intérimaires, le MOC de Gao. Il y a des progrès en ce qui concerne la constitution. Mais il reste aussi beaucoup à faire en ce qui concerne la sécurité, le cantonnement, les autorités intérimaires de Tombouctou et Taoudéni. Donc on va discuter des progrès, et comment accélérer la mise en œuvre de l’Accord de paix. Je crois qu’il y a des progrès et j’espère que le gouvernement peut installer les autorités rapidement. Donc j’ai de l’espoir en ce qui concerne cela ».
Les responsables de la Plateforme ont pointé du doigt la lenteur dans le processus de paix. Une situation qui selon eux explique certains dysfonctionnements sur le terrain. « Il faut noter que c’est la première session après la conférence d’entente Nationale. Mais aussi, c’est la première session après la tenue du CSA au niveau ministériel le 10 février 2017. Tout le monde a pris note et s’est réjoui de la conférence d’entente Nationale.
Mais force est de constater qu’il n’y a pas eu beaucoup d’évolution sur le terrain. Les autorités intérimaires, même si on dit qu’ils sont mises en place à Kidal. Il n’existe aucun symbole de l’État à Kidal aujourd’hui. Les listes du MOC de Kidal et Tombouctou ne sont pas établies. Les autorités intérimaires, après l’entente des parties, ne sont pas mises en place à Tombouctou et à Taoudéni », a dépeint Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Gatia au micro de Mahamane Almaimoune :
De son côté, la CMA se dit optimiste quant à la suite de la mise en œuvre de l’Accord. Cependant ses responsables souhaitent qu’il y ait des échanges au niveau local sur la question de l’« Azawad ».
Mahamadou Djeri Maïga de la CMA, soulignera qu’« On vient tout juste de commencer le CSA. Il faut laisser le CSA finir pour tirer les conclusions. Moi j’ai été toujours optimiste quant à la mise en œuvre de l’accord parce que je sais que partout à travers le monde quand des guerres comme ça éclatent et qu’ il y a un accord, l’application c’est toujours comme ça. Mais les gens finiront toujours par s’entendre, par se retrouver et par aller ensemble. Il n’y a pas eu de consensus parce qu’il n’y a pas eu un travail en amont.
On aurait dû aller vers les régions concernées d’abord discuter de ce problème-là et venir faire la conclusion à Bamako. Ce qui n’a pas été fait donc pour nous aujourd’hui, il urge de retourner maintenant vers ce qui est le nécessaire. C’est-à-dire, les régions concernées mettre la problématique de l’Azawad devant ce peuple-là. Ils vont en discuter, ils vont en tirer les conclusions par région. Et ensuite, la conclusion finale sera faite à Bamako. Et cela avant d’écrire la charte ».