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Journée internationale des manuscrits arabes : Savama célébre avec les étudiants en arabe
Publié le mercredi 5 avril 2017  |  L’Essor
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C’est la salle de conférence de la Faculté des lettres, des langues et des sciences du langage de l’Université de Bamako qui a servi de cadre pour la première célébration, dans notre pays, de la Journée internationale des manuscrits arabes. L’ONG Sauvegarde et valorisation des manuscrits anciens pour la défense de la culture islamique (SAVAMA-DCI), a, à l’occasion, organisé une conférence-débat sur le thème : « Les manuscrits en période de conflits armés, quels rôles pour les communautés et les institutions scientifiques ».
La Journée internationale des manuscrits arabes a été décrétée en 2013 par l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO) sigle en Anglais. L’organisation, créée en 1970 et dont le siège est à Tunis, en Tunisie, veut ainsi contribuer à la promotion des manuscrits anciens.
Selon le Dr Bazoumana Traoré, Coordinateur de l’ONG SAVAMA-DCI, les textes, généralement anciens, contenant des caractères écrits à la main à l’aide d’un pinceau, d’un stylo, d’un crayon, sont considérés comme des manuscrits anciens. De nos jours, il existe deux types de manuscrits anciens : arabes, ils sont reconnaissables par leur écriture et expression arabe. Et le type Ajamis qui sont écrits en caractère arabe, avec une expression en langues locales.
Les manuscrits sont conservés dans les bibliothèques privées, publiques, dans les mosquées et dans les zaouïas. Les manuscrits sont le témoin du passé culturel de l’espace saharien.
Leurs détenteurs sont les membres des grandes familles religieuses, descendants des grandes personnalités historiques. Mais on trouve, dans presque chaque village de quelque importance, un écrit exposant l’histoire de la fondation du village et des débuts de l’islam en ce lieu, avec la généalogie des acteurs de son développement.
Il existe de nombreuses bibliothèques publiques et privées où sont conservés les manuscrits. Un nombre important des fonds sont encore dans une phase d’inventaire. L’installation progressive des centres de centralisation, qui a commencé dans les années 60, a conduit plusieurs chercheurs africains et étrangers à contribuer à la gestion du dépôt des manuscrits. Certains ont encouragé les traductions des chroniques, d’autres ont mené une campagne d’acquisition, de reprographie et le micro-filmage de nouveaux manuscrits de valeur inestimable.
Quant à Filifing Sacko, chercheur et anthropologue, il a commencé par expliquer que si les jeunes veulent s’instruire et connaître leur pays, il faut qu’ils s’orientent vers les manuscrits. Selon lui, c’est là où il y a beaucoup d’informations originales sur nos us et coutumes et presque toutes nos valeurs. Il se fonde sur le travail de recherche qu’il a mené, de 1963 à 1968, à Tombouctou. Le vieux chercheur a travaillé, notamment avec Amadou Hampaté Ba, le français Jean Rouch et le nigérien Moumouni Garba.« Pour que nos traditions demeurent le principal moyen pour écrire notre histoire. Celui qui s’en prend à notre patrimoine culturel ne nous veut pas du bien. Les institutions doivent être en première ligne dans ce combat. Donc pas de pitié encore moins de circonstance atténuante », a dit le chercheur. Filifing Sacko a proposé d’ailleurs la création d’un texte qui permettra de protéger spécifiquement notre patrimoine culturel.

Youssouf DOUMBIA
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