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Conférence d’Entente nationale : Pour quel résultat ?
Publié le mercredi 5 avril 2017  |  Le Patriote
cloture
© aBamako.com par Momo
cloture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 02 avril le président IBK préside la cérémonie de cloture Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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La conférence d’Entente nationale a pris fin le dimanche, 2 avril 2017 au Palais de la culture, Amadou Hampâté Ba. Le président de la commission d’organisation, le Pr Baba Akim Haïdara semble visiblement satisfait de la tenue d’un tel événement dont la nécessité s’imposait pour lui. Cependant, les avis sont divergents au sein des acteurs invités, au niveau des populations. Autant de questions doivent nous interpeler de l’opportunité d’une telle rencontre maintenant dans le pays. Surtout, au moment où le gouvernent fait face à de nombreuses crises à l’intérieur du pays. L’objectif qui était le paraphe d’un document a-t-il eu lieu ? Quelle incidence cette conférence aura sur les populations pour une paix durable ? Notre analyse.

La question de l’Azaouad a été débattue a dit le président de la commission d’organisation. Son en jeu politique a été balayé par tous les acteurs présents a-t-il ajouté. Enfin, pour lui, les acteurs se sont parlé sans tabous et chacun a dit ce qu’il pense. C’est en sommes le satisfecit du président de la commission d’organisation. Le président Modibo Keita et ses camarades de lutte de l’indépendance doivent se remuer plusieurs fois dans leurs tombes. Le Mali est toujours prise en otage. Leurs compagnons dont on pensait porteurs des germes de l’idéologie du RDA ont courbé l’échine. L’âge a-t-il eu raison d’eux ? L’exigence des temps ? Le professeur Baba Hakim, un sage et un intellectuel au vrai sens du mot a surpris plus d’un en magnifiant cette rencontre. A-t-on le souci de plaire aux regards extérieurs ? Assurément oui. Peut-on parler de conférence d’Entente nationale quand ceux pour qui l’événement est organisé sont exclus. Que dira le salsa bé, le Bozo, le Bambara pour ne citer que ceux-là de Mopti ? Des gens qui vivent depuis toujours un véritable car confrontés non seulement à la horde djihadistes mais aussi à cette incompréhension conflit entre frères qui ne sifflent plus dans le même violon et refusent de fumer le calumet de la paix. Un adage Malinké ne dit-t-il pas que « le Sanglier a besoin autre chose que de se curer les dents ». Les peulhs et les bambaras, les Bozo etc. de la région de Mopti ont besoin aujourd’hui de plus de dialogue, ont besoin de discuter de leurs problèmes à la base et de proposer des solutions idoines. Ces populations qu’on pense discuter à leur place ont des idées propres à elles-mêmes, des ébauches de solutions à leurs problèmes que personne d’autre n’a la solution. Elles ont besoin qu’on leur donne la parole pour dire ce qui ne va pas réellement et qu’est-ce qu’il faut pour aplanir les problèmes. Cette conférence a été taillée sur mesure et a été à notre sens un gâchis. La situation dans la région de Mopti et la région de Ségou sont plus préoccupantes aujourd’hui que la région de Kidal. La population est cosmopolite dans ces régions, ce qui constitue une préoccupation majeure, une préoccupation qui ne doit pas attendre. Cette conférence a été un gâchis sur la forme que dans le fond. Dans l’histoire du Mali, les concertations à la base ont toujours donné des résultats probants. L’on a constaté que la plupart des conférenciers lors de cette rencontre étaient presque tous tapis à Bamako. En fait, la plupart d’entre eux se sont donné une légitimité du village pour défendre les préoccupations de leurs populations alors que les populations elles mêmes regardaient stupéfait, ne sachant pas réellement l’enjeu de la rencontre. Cette conférence a été tenue au moment où les autorités intérimaires dont la mise en place devrait précéder ont du plomb dans les ailes. On peut dire simplement que c’est l’argent du contribuable qui a encore volé en éclat comme ce fut la rencontre financée par le gouvernement à Kidal. Cette conférence ne fera bouger aucun problème si on ne donne pas la parole aux populations. Pour le régime, la satisfaction du regard extérieur est un bon point à prendre.

Fakara Faïnké

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