PARIS - Le président François Hollande a estimé
vendredi qu'on ne peut pas parler de "filière", après qu'un Français
combattant avec les islamistes a été fait prisonnier au Mali, évoquant plutôt
"un certain nombre de concitoyens perdus".
"Je ne pense pas qu'on puisse parler de filière. Il y a effectivement un
certain nombre de concitoyens perdus, parfois travaillés par des milieux
extrémistes et fondamentalistes, qui peuvent se retrouver sur un certain
nombre de théâtres d'opérations", a déclaré le chef de l'Etat, interrogé par
des journalistes à l'occasion d'un déplacement à Paris pour la Journée des
Femmes.
"Comme on l'a vu en Afghanistan, au Pakistan, on le voit au Mali , et la
lutte contre le terrorisme, c'est une lutte qui doit se faire partout", a
poursuivi François Hollande.
S'agissant du Français combattant avec les islamistes et fait prisonnier
dans le Nord du Mali, le président Hollande a affirmé que ce dernier serait
"ramené en France et livré à la justice".
Vendredi matin, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a estimé, à
propos de ce Français, que cela "montr(ait) qu'il y avait là constitution
d'une espèce de lieu, d'une filière terroriste de guerre, qui pouvait
accueillir certains jeunes en quête d'un destin radical, comme certains ont pu
le faire en Afghanistan ou en Syrie". L'extradition de ce jihadiste aura lieu
"dans les moments qui viennent", avait-il ajouté.
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