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Guerre de leadership au Djoilba : Le spectre de la division !
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  L’aube
16è
© aBamako.com par A S
16è de finale de la coupe CAF: Le Djoliba AC domine Al Masry club d`Egypte par 2-0
Bamako. le 12 mars 2017 Pour le compte des 16è de finale de la coupe CAF, le Djoliba a battu Al Masry Club par 2-0, le Dimanche 12 Mars 2017 au Stade Modibo KEITA
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Pratiquement tous les grands clubs du Mali ont connu des périodes de turbulence, sous la forme de crise interne. L’as Réal de Bamako en 1996 après sa débâcle de 11 à 0 face au Stade malien de Bamako, est tombé en disgrâce. Ce qui a failli plonger le club dans une crise profonde. Mais la venue d’Isaac Sidibé aux commandes a calmé les ardeurs, et l’équipe s’est relevée. En 2007 le Stade a été secoué par une guerre de leadership entre le président Mahamadou Samaké dit Sam Dièman et Yéhiya Ag et Seydina Oumar Sow. Sam soutenu par les supporters est sorti vainqueur, et ses adversaires ont préféré créer la Jeanne d’Arc en avril 2008.

En 2011 le cordon ombilical entre le président Karounga Keïta dit Kéké, et la génération de joueurs des années 1980 fut rompu Ces anciens joueurs avec leur tête Bourama Traoré demandaient des comptes à leur ancien mentor. Et ce fut le début d’une crise qui persiste et qui se réveille selon les circonstances. Seuls les bons résultats pouvaient amoindrir ces crises à répétition. On ne saurait dire que ces crises ont influé sur les dits résultats, mais il est difficile de vaincre dans la division et dans les crises internes. Cependant il est évident que l’équipe de Hèrèmakono a de la peine à sortir sa tête de l’eau. Et pour cause !

Cela fait des années que le Djoliba n‘a remporté aucun titre sur le plan national. Il a du mal à se faire un chemin au plan international. Mieux l’équipe est confrontée ces derniers temps à une crise financière sans précédent, avec à la clef des arriérés de salaires et de primes des joueurs. Et aujourd’hui le club tend vers une fragilisation, à la suite d’une crise qu’on peut qualifier de résiduelle. En moins de dix jours le Djoliba s’est offert deux présidents, Tidiane Médian Niambelé et Mamadou Lamine Haïdara dit Mao, et cela à l’issue de deux assemblées générales. Cette guerre de leadership parait quand même paradoxale, parce que les deux protagonistes tiennent le même slogan : l’unification de la famille Rouge. Alors pourquoi cette guerre de leadership qui a failli tourner à l’affrontement ? Comment cette énième crise est née ?

A la veille de l’assemblée générale tenue le 25 mars dernier toutes les candidatures seront finalement retenues, pour plus de transparence et d’équité. Coup de théâtre: le jour de l’élection Bréhima Traoré se désiste pour des raisons personnelles, Mao non content du traitement réservé à ses partisans quitte la salle. Et comme on pouvait s’attendre Tidiane Médian Niambélé est élu avec 83 voix, zéro voix pour les deux concurrents Mao et Mohamed Sissoko. Dans les conditions normales le dossier est clos, et Niambélé devrait s’atteler à donner un second souffle au club, et amorcer l’unification de la famille rouge. Voilà qu’une autre assemblée générale organisé le 1ér avril dernier, a proclamé Mamadou Lamine Haïdara nouveau président du Djoliba, aux motifs que l’élection de Tidiane Niambélé n’a pas été transparente. Dès lors on assiste à un bicéphalisme au sein du Djoliba. Comme pour ne rien arranger quarante huit heures auparavant les anciens joueurs du club sous la houlette de Kassim Touré désavouent le bureau de Niambélé. Ils reprochent au président du Djoliba un échec notoire et la culture d’une mauvaise organisation et de la violence, à Hèrèmakono. Avec cette succession d’événements le bicéphalisme est consommé au sein de l’un des plus grands clubs de l’histoire du Mali. Cette situation ferait remuer dans leurs tombes les anciens dignitaires du Djoliba. Notamment les Tiéba Coulibaly, les Tiécoro Bagayoko, ceux-ci ont donné de leur temps, de leurs moyens pour hisser ce club au sommet du football malien. Le Djoliba a eu ses heures de gloire et ses lettres de noblesse pendant une longue période après l’indépendance du Mali. Dommage qu’aujourd’hui les enfants de la famille rouge ne soient pas sur la même longueur d’onde. Si tous tiennent un même slogan, celui de l’unification du club, pourquoi ne pas enterrer la hache de guerre en se donnant la main ? De cela dépend l’avenir de l’équipe de Hèrèmakono.

Mémé Sanogo

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