RENNES - Une marche de plus de 400 kilomètres partira samedi de Quimperlé (Finistère) pour rallier Angers, afin de réclamer la fin de l'excision, en présence de militantes africaines, ont annoncé les organisateurs.
A l'initiative de l'association bretonne "Marche en corps", une centaine de
participants doit quitter samedi matin la ville de Quimperlé, partenaire de la
ville malienne de Nara.
Les marcheurs doivent parcourir 29 étapes d'environ 15 kilomètres par jour
avant d'arriver le 7 avril à Angers, ville jumelée à Bamako, la capitale du
Mali.
Selon la présidente de l'association, Véronique Sacré, seuls 15
participants ont prévu de faire la totalité de la marche, les autres n'étant
inscrits que pour une partie du parcours.
L'origine de l'engagement remonte à 2006, quand une délégation de Nara
s'est rendue à Quimperlé: "Une Malienne nous a demandé de l'aider dans son
combat pour arrêter l'excision", explique Véronique Sacré.
La marche vise à sensibiliser la population sur lexcision et à partager des
expériences sur le sujet. Des Maliennes qui ont connu l'excision
personnellement ou dans leur famille doivent participer à la manifestation.
"L'important pour nous, c'est qu'on en parle et que les gens se mettent debout", souligne Véronique Sacré.
Les participants à la marche sont censés apporter une contribution
financière de 5 euros par jour. L'argent récolté doit être utilisé pour
financer un projet similaire au Mali, entre Nara et Bamako, quand la situation
sur place le permettra.
Selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), les mutilations
sexuelles féminines concernent entre 100 et 140 millions de filles et de
femmes à travers le monde.
Dans les 29 pays de l'Afrique et du Moyen-Orient où ces pratiques sont
concentrées, au moins 30 millions de filles âgées de moins de 15 ans peuvent
encore y être exposées, d'après les dernières évaluations de l'Unicef.
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