Ceux, qui hier défendaient les valeurs démocratiques, aujourd’hui se couchent et gardent un silence assourdissant comme si tous les problèmes des Maliens étaient réglés.
Hélas ! Mille fois hélas !
Démocratie de consensus quand tu nous tiens!
Kidal échappe à la souveraineté du Mali. Un pays divisé malgré une apparence bien entretenue au sommet de l’État, un État brouillon corrompu et informel qui n’a pas encore fini de nous plonger dans l’abîme.
Comme Zola, j’ai envie de dire “J’accuse”.
Les accords d’Alger sont en panne. Les autorités intérimaires divisent. À quand la fin de la récréation?
Notre pays est malade, malade de ses dirigeants.
Le peuple meurtri crie au secours, le prince du jour flatte son égo et insensible aux préoccupations des citoyens.
L argent est devenu le maître partout, les individus spoliés, l’éthique et l’intégrité sont devenues des denrées rares. Le général de la transparence est limité, pour ne pas dire incapable. L’école est malade et ne semble préoccuper personne. Des juges corrompus jusqu’à la moelle des os, les prisons sont remplies d’innocents. La saveur et l’odeur de l’argent sont passées par là.
Un peuple dans le besoin est un peuple vulnérable.
Le panier de la ménagère a laissé place au sachet noir pour cacher un contenu de plus en plus maigre.
Un gouvernement en perte de souffle et de perspectives organise et anime le folklore sous la supervision du grand chef d’orchestre, prince du Mandé. Les priorités du citoyen santé, éducation, cherté de la vie, chômage etc ne sont pas à l’ordre du jour.