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IBK face aux injonctions du peuple, de la majorité et de la communauté internationale
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  Le Pays
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Le week-end dernier, une nouvelle proposition pour la sortie de crise a été faite. Il s’agit de négocier avec les djhadistes maliens, Iyad et Hamadoun Kouffa. Au même moment, la majorité présidentielle se prépare à faire partir le premier ministre tenu pour responsable de la situation dégradante qui prévaut au Mali.

La conférence d’entente nationale a fait des propositions de sortie de crise parmi lesquelles l’hypothèse d’étendre le dialogue aux djihadistes ; ceux-là reconnus Maliens qui aujourd’hui écument le nord du Mali. Il s’agit de Iyad et Hamadoun Kouffa.

Cette proposition avait été faite, il y a deux ans, par Tiébilé Dramé, président du PARENA et un des leaders de l’opposition démocratique et républicaine. A l’époque, sa voix n’a pas reçu d’écho favorable dans le camp de la majorité qui capait sur tout sauf négocier avec les djihadistes et en synergie avec la communauté internationale, surtout la force barkhane, les Etats Unis, Iyad était une cible prioritaire à abattre à tout prix. La tête de ce Djihadiste malien est mise à prix par les Américains et toute personne qui l’aura abattu, empochera une importante somme d’argent en dollar.

Iyad qui a refusé de répondre à l’appel de l’Etat malien et la médiation pour la signature d’un accord de paix, est un vieux loup du désert. Un des premiers responsables de la rébellion au nord du Mali, son nom est inscrit dans les annales des moments sanglants de cette révolution contre le pouvoir central au sud du Mali. Au temps d’ATT, il avait reçu tous les avantages pour la simple raison qu’il a accepté de mettre balle à terre dans le nord du Mali.

IBK qui refusait sous la pression de la communauté internationale d’ouvrir un dialogue avec ce frère égaré se trouve face à un dilemme aujourd’hui. Ses chefs étrangers ont mis Iyad sur la liste noire et ne veulent pas du tout entendre parler de lui. A Bamako, le week-end passé tout près, le peuple malien a décidé autrement. Il sollicite le gouvernement à ouvrir un dialogue avec Iyad et Kouffa. Car ces deux hommes sont les vrais maitres du désert. Ils ont défié l’Etat en faisant échoué toutes les démarches enclenchées par celui-ci afin d’aboutir à la paix au nord du Mali. Iyad a toujours dit haut qu’il fera échouer les actions du Mali et ses partenaires et il l’a toujours réussi. A chaque étape, les attaques de Iyad et partenaires nous causent d’énormes pertes en vie humaine et en matériels.

Pessimisme dès le départ pour le cas Iyad

Même si IBK accepte et engage le processus dialogue, pourra-t-il convaincre Iyad ?

Difficile d’y croire. Aujourd’hui, Iyad n’est plus le seul maitre de ses décisions. Il a reçu des alliés djihadistes et pas les moindres qui lui ont choisi comme chef. Ceux-ci ne s’inscrivent jamais dans la dynamique de négocier avec un Etat que ce soit pour faire taire les armes, leur unique et seul moyen de chantage pour se faire de l’argent dans ce vaste désert qui lie plusieurs pays.

En début de semaine, juste après la conférence d’entente nationale, le vent de contestation soufflait dans le camp de la majorité présidentielle. Les députés, selon des informations en entretien avec IBK mardi dernier, ont l’intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Ils estiment que le premier ministre Modibo Keïta est responsable de la situation dégradante qui prévaut au Mali. Il est inerte alors que tous les secteurs sont minés à cause des grèves.

Cette position de la majorité vient encore réconforter l’opposition qui, il n’y pas longtemps, avait déposé une motion de censure contre le gouvernement mais cela n’a pas reçu le résultat escompté.

Ces avis de la majorité politique et du peuple prouvent que l’opposition a raison et si IBK l’avait écouté on aurait évité beaucoup de pièges.

Pour Modibo Keïta, il partira. Pour Iyad, le moment opportun pour une telle initiative est passé. Plus question d’espérer lui voir adhérer à la cause du Mali.

Kèlètigui Danioko
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