Des travailleurs grévistes ont élu domicile à la bourse du travail il y a plus de 90 jours. Rencontrés dans la cour, ils nous relatent leur déception au regard du mépris dont ils font l’objet vis-à-vis du peuple malien. Depuis le début de leur grève, nous confie un responsable, personne n’est allée les rendre visite en plus forte raison leur apporter son soutien moral. Il citera : l’Etat, société civile, religieux, notabilité de Bamako, partis politiques, associations…
Notre interlocuteur nous dira qu’ils sont sous le choc de ce manque de considération. Selon lui, tout le peuple malien s’intéresse à la grève de la santé en oubliant celle des travailleurs de l’HUICOMA alors c’est une chaine. Car il n’y a pas de santé sans une huile de bonne qualité, il y a pas de santé tant que les nourritures destinées à l’alimentation des animaux ne sont pas de bonne qualité. A l’en croire, la plus part des maladies dont nous souffrons au Mali et en Afrique, c’est due à la consommation des huiles de très mauvaise qualité.
Donc, il y a lieu aujourd’hui que les Maliens se battent pour la réouverture de l’HUICOMA, une société de la place dont les qualités étaient reconnues au-delà de nos frontières malheureusement fermée à cause de la mauvaise politique du gouvernement.
Pour notre interlocuteur, le Malien ne connait pas la valeur de l’HUICOMA. Aujourd’hui, les pays de la sous-région comme la Côte d’Ivoire sollicitent la réouverture de l’HUICOMA afin de palier à tous ces problèmes de santé causés par la consommation de l’huile frelatée.
L’HUICOMA a été privatisée le 2 juin 2005. En 2007, commença la crise avec le chômage forcé dont tous les travailleurs ont été victimes pour motif : l’actionnaire principal TOMOTA dit qu’il n’a pas de graine de coton pour faire fonctionner l’usine.