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Grève des syndicats : Le silence sourd du gouvernement
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  La lettre du Mali
Marche
© aBamako.com par A S
Marche des enseignants à Bamako
Les enseignants ont marché à Bamako le 5 Avril 2017.
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Triste vérité ! Depuis le début du mois de mars notre pays le Mali connait un mouvement historique et dramatique. Si, la grève des magistrats et des maitres et professeurs a fait couler beaucoup d’encres, celle des agents de la santé ne cesse d’endeuiller des familles comme une épidémie tombée du ciel. Face à la situation, le gouvernement du Mali continue de faire la sourde oreille.
Comme si les crises politico-sécuritaires du nord n’en suffisaient pas. Les Maliens souffrent de jour comme de nuit depuis bientôt un mois et cela à cause de la grève des différents corps.
« L’école malienne est à l’agonie, la santé malienne saigne, la quiétude et la cohésion sociale tanguent, la jeunesse est au bord du désespoir ; l’avenir est compromis » s’sanglote une association des jeunes. Mais ce message semble perçu comme une simple publicité, car jusque-là aucune concertation officielle n’est constatée entre le gouvernement et les différents syndicats de la santé.
Selon des sources généralement bien informées, cette grève a causé la mort de plus de 300 maliens. Les enfants et les femmes enceintes sont le plus touchés. Les enseignants ont certes repris le chemin de l’école ce lundi 3 avril 2017 mais menacent déjà d’aller en une grève illimité si jamais certains de leurs points de revendication ne sont pas pris en compte dans un bref délai.
Pendant ce temps, les médecins, eux, continuent d’assister aux spectacles dans les différents centres de santé. Personne ne peut aujourd’hui fournir le nombre ne serait-ce qu’approximatif de morts et de victimes morales au cours des 25 jours de calvaire.
Ainsi, des innocents paient chaque jour le prix de l’injustice, de l’inconscience et de l’insouciance des dirigeants. Il faut rappeler, que ce sont les quelques faveurs accordées aux revendications des magistrats qui ont provoqué la sortie de ces deux autres syndicats. Le Mali par son histoire, sa démocratie et sa laïcité a certes connu des grèves mais jamais d’une telle envergure.
A quand la fin de ce drame réel, cruel et énorme ?
Amadou Kodio
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