Depuis le lundi dernier la ville de Gao enregistre des altercations entre des jeunes arabes, touarègues et sonrhaïs ayant tous pour se rendre justice, eux-mêmes, dans l’histoire de vol d’une moto et d’actes d’«abus de pouvoir» d’un Commerçant. Bilan provisoire: deux morts et cinq blessés graves !
Décidément, la Cité des Askia tremble sous l’effet d’un règlement de compte entre des jeunes arabes, touaregs et sonrhaïs. Ce sont deux cas litigieux similaires.
Selon les informations qui nous sont parvenues aux dernières minutes, tout a commencé le lundi dernier à la suite d’un vol de moto par deux jeunes (un Arabe et un Touareg). Mis à la vindicte populaire, ils ont été poursuivis par les populations, furieusement sorties de tous les côtés. Ainsi, un d’entre eux a été tué et son second grièvement blessé. C’était dans le quatrième quartier de Gao.
« Avant-hier (c’est-à-dire le lundi dernier), deux jeunes, un Touarègue et un Arabe, ont volé une moto avant d’être attrapés par la population. Dans les altercations, un d’entre eux a été tué et le deuxième, grièvement blessé, a été admis à l’Hôpital», nous a expliqué une source contactée par téléphone. La même source nous indique que «c’est suite à cet incident que les jeunes sonrhaïs se sont rendus dans une boutique arabe, à leur tour, pour dérober la marchandise de ce dernier en guise de réplique. C’est grâce à l’intervention des éléments du MOC que les esprits se sont calmés».
Le cas d’hier, mercredi
Selon des sources concordantes, la révolte d’hier a eu lieu suite au refus d’un commerçant arabe de payer, après service rendu, un jeune sonrhaï conducteur du tricycle (communément appelé à Bamako katakatani)».
«Le jeune a transporté les produits du commerçant. Arrivée à la boutique, le commerçant arabe n’a pas voulu lui payer ses frais de transport. A cet effet, le transporteur a fait demi-tour avec les produits pour les déposer au lieu départ», expliquent nos sources. Et d’ajouter que «le commerçant, pris par la colère, a pourchassé le jeune pour lui poignarder avec un couteau».
Face à ce crime odieux, toujours selon les témoignages rapportés par nos informateurs, la population de Gao s’est ainsi révoltée. Ce qui a fallu le déploiement des éléments du MOC à nouveau sur tous les stratégiques de la ville. Mais, avant de calmer les ardeurs, affirment nos sources, il y a eu un mort et quatre blessés par balles.
Au moment où nous mettions sous presse, la tension était encore vive. Mais, toutefois, les éléments du MOC étaient en train de rétablir progressivement l’ordre dans toute la ville de Gao.Nous y reviendrons