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Mali Demain N° 371 du

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Le livre de notre Correspondant sera dans les kiosques bientôt : Un Mali «vacillant entre l’être et le néant» depuis l’Imposture de 1992: «La démocratie» AOK et ATT
Publié le samedi 9 mars 2013  |  Mali Demain




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L’Avant propos :
9 décembre 2011 – 11 janvier 2013

L’invasion du Mali par des hordes barbares en 2012 est un cas historique inédit.
Ces hordes barbares, d’un côté nourries et développées en Libye de Kadhafi, et d’un autre, résidus du GIA algérien ne pouvaient que semer la mort et la destruction, le seul projet dans leur «programme». AQMI, Mujao, Ansar Edine, MNLA, pour tout mode de production ne connaissent que la destruction et la mise à mort.

Des États Sahélo-sahariens visés par ces mouvements de criminels, seul le Mali de Konaré – ATT a constitué le maillon plus que faible où ils se déversèrent déjà dans les années 90. Le MNLA n’était pas né. Il verra le jour à la maturation de l’incapacité du Mali en question à s’assumer en tant qu’état. Le chaos était prévisible et l’évidence était là. Commerces illicites, trafics en tous genres, incurie et corruption, vénalité et passe-droits, déstructuration volontaire de l’armée feront du Mali, un «futur pays» de l’indicible et l’indéfinissable sous l’œil et la barbe de Konaré et ATT. Ceux-ci ont introduit et instruit l’état de tous les possibles et inimaginables: laisser-aller, laisser-faire, délinquance financière, gestion clanique et mafieuse du pouvoir, prébendes, mise en place d’une politicienne classe, la médiocrité comme valeur politique au Mali. D’où «la Médiocratie» à la malienne. Ce texte n’est pas à proprement parlé un livre. C’est plutôt un témoignage engagé qui a procédé d’une observation rigoureuse des faits et événements dans cette zone du Mali que je connais pour y être né et y avoir grandi en tant qu’enfant de terroir doublé d’intellectuel organique. Ce texte c’est aussi, vu d’un certain angle un acte d’accusation assumé. Il est une somme de successions et de suites ramassées. Les articles ici compilés qui le constituent ont été exclusivement publiés dans les colonnes de l’hebdomadaire « Mali Demain », le journal le plus courageux et le plus audacieux du Mali. Sans doute, parce que son directeur Bokari Dicko, patriote pur jus émoulu de la noblesse Ardo et Songhaï avait compris le danger que constituaient Alpha Omar Konaré et Amadou Toumani Touré (des gens de peu) pour notre pays. Et il s’est jeté dans la bataille à corps perdu certes, mais avec une solide certitude pour demain.

En un an et un mois voilà ma contribution face au chaos annoncé au Mali, sous forme de réaction de légitime engagement .Un Mali «vacillant entre l’être et le néant» depuis l’Imposture de 1992: «La démocratie» AOK et ATT

Le lecteur, visitant ces morceaux choisis se fera sans doute l’idée d’un ensemble à venir (puisqu’il y en aura un) sous forme d’analyses et informations.

En somme, voilà un coup de plume sur le cafouillage général qui annonçait le chaos généralisé, titre de ce travail qui se déroule sur quatre parties.

I Les lettres d’avertissement à propos du danger militaire qui planait sur le Mali décembre 2011- février 2012. Il s’agit d’un condensé d’une mission que j’ai effectuée deux mois durant dans le nord du Mali et l’ouest du Niger. Mali Demain les a publiés in extenso et j’en deviens de retour à Paris le correspondant permanent. Selon la ligne éditoriale de l’hebdomadaire, depuis la capitale française je fais office de chroniqueur puis reporter une fois sur le terrain. Ce qui fut le cas. Illustration: j’ai été le premier et le seul journaliste de la presse malienne en reportage à Sévaré où l’armée du Mali vaincu a trouvé refuge, Douentza pris au MNLA par Ganda Izo avec l’appui du Mujao, et Gao occupé par ce dernier mouvement (juin-juillet 2012). Aussi le seul journaliste à avoir rencontré à ce moment là, en face à face les maîtres de Gao (Mujao) a sorti de photographies et propos du Chef militaire de ce redoutable mouvement djihadiste, Oumar Ould Hamaha.

II Des chroniques de bonne facture: ATT était au pouvoir, au sommet de sa précaire puissance. Cette précaire puissance, nous sommes les premiers à Mali Demain à l’avoir vue et démolie avant l’armée. Le courage, j’allais écrire la témérité de Bokari Dicko mérite ici la révérence alors que nombre de confrères de Bamako du fond de leur journalisme alimentaire voyaient tout et se taisaient sur tout.

III Nous enfoncions le clou, et «Devoir d’agression» annonce le coup de grâce pour ATT. Soldats, sous officiers, officiers subalternes depuis Kati y ont vu un bréviaire, et exécutent… ATT et son édifice, fait de cartons de mensonges, s’effondrent en plein jour. Nous y sommes donc pour quelque chose d’essentiel et d’assumé.

IV L’effondrement d’ATT suivi d’un autre celui d’un imposteur aux horizons troubles , Cheik Modibo Diarra, premier ministre d’une transition confuse.
· Le Mali sous tutelle internationale ou l’État désarticulé d’un grand pays qui ne dispose désormais que des souvenirs de son histoire ancienne.

· Enfin deux contributions à ma demande «Save Timbuctu» de Grégoire Lyon et le mémorandum pour éclairer l’occident pris dans les fers de la propagande du MNLA.
· De plein gré, j’ai mis le capuchon sur le bout de ma plume (pour ce sujet) le 11 janvier 2013, date de ma dernière chronique «Mali ou l’effondrement» et jour des premières frappes de l’armée française au Mali, sans laquelle et pour sûr Bamako serait aujourd’hui une katiba, le Mali, des morceaux d’émirats moyenâgeux.

L’auteur : Mahamoud Alpha Maiga

Paris mars 2013

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