SociétéLa grande marche du collectif des syndicats signataires du 15 Octobre 2016: A Bamako, 5 blessés sont à déplorer dont 3 enseignantes, l’une grave et 2 policiers blessés
Le collectif des syndicats des enseignants a organisé une grande marche pacifique à Bamako et à l’intérieur du Mali pour protester la non application de l’accord du 08 janvier 2017 entre le gouvernement et le collectif. La grande marche a été très suivie sur toute l’étendue du territoire national. Le collectif est composé de 6 syndicats à savoir : SYLDEF, SYNED, SYNESEC, SYNEFECT, FENAREC et SYPESCO. L’itinéraire de la marche du collectif de Bamako a commencé au monument de l’indépendance au Ministère en charge de la Fonction Publique en passant par le monument de la liberté.
Cet itinéraire a été plusieurs fois modifiée par les marcheurs suite à l’interposition énergétique des forces de l’ordre. Par ailleurs, au cours de la marche, on entendait les slogans tels que « oui, au statut autonome des enseignants » et des propos très hostiles à l’endroit du gouvernement. Arrivée à destination, les forces de sécurité ont lancé sur les marcheurs des gaz lacrymogènes ainsi perturbant momentanément la démarche du collectif. Conséquence de la lance des gaz lacrymogènes est la blessure de trois enseignantes dont une très grave et a été hospitalisée au CHU Gabriel Touré. Il s’agit de Fatoumata Sogodogo, de l’école fondamentale de Baco-djicoroni, de Mme Soumounou Awa, de l’école ‘’E’’ de Mamadou Konaté classe 4ème année et Fatoumata Maïga, de l’école’’ TCT’’ de Bozola classe 5ème année.
Quant aux 2 policiers blessés, ils auraient provoqué les marcheurs qui se sont rués, à leur tour, sur eux avec des bâtons et des pierres. Après quelques minutes d’échauffourées entre les syndicats marcheurs et les forces de l’ordre devant le Ministère de la Fonction publique, une déclaration du collectif a été lue par M. Yacouba Diallo, porte-parole des syndicats. Selon le porte-parole, à l’issue des négociations tenues les 03 et 08 janvier 2017, un accord a été conclu le 08 janvier 2017 certifié par le procès-verbal de conciliation sur l’ensemble des points du préavis déposé le 22 décembre 2016. Dans la déclaration, M. Yacouba Diallo n’a pas manqué de dénoncer la volonté de l’Etat d’appliquer l’accord du procès-verbal du 8 janvier dernier que le gouvernement a violé.
Il s’agit du peu d’intérêt et de l’attention frisant le mépris de la part du gouvernement face aux préoccupations des syndicats de l’éducation, de la légèreté et du manque de sincérité de la part du gouvernement lors de négociations de nos différents préavis de grève, du refus manifeste de l’Etat de mettre en œuvre l’accord du 08 janvier 2017 et du non-respect du gouvernement de ses propres engagement. Avec cette déclaration, le collectif prend en témoin l’opinion nationale et internationale que le gouvernement a violé les textes qui régissent le dialogue social dont la loi n°87-47/AN-RM.