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Niaga Diop, Président du Bureau des Jeunes du PACP l’a dit : « Nous ne sommes ni de la majorité présidentielle, ni de l’opposition républicaine.Nous sommes du CENTRE MALIEN »
Publié le vendredi 7 avril 2017  |  Mali Sadio
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Niaga Diop, est un jeune engagé de 31 ans à la tête du bureau des jeunes du parti pour l’action civique et patriotique (PACP de Son Excellence Yeah Samaké). Il aussi le secrétaire aux relations extérieures et internationales du bureau exécutif. Un brillant homme politique de la frange jeune qui a commencé à militer dans un parti politique depuis le bas âge avec une vision claire, la tête sur les épaules.Juriste environnementaliste, Il s’est confié à notre micro dans son lieu de travailà l’Agence de l’Environnement et du DéveloppementDurable (AEDD), pour répondre aux questions brulantes d’actualité du pays notamment : la Conférence d’Entente Nationale, le processus de l’accord d’Alger signé à Bamako en 2015, la position du parti vis-à-vis de la majorité et de l’opposition et éventuellement la participation du parti (PACP) à l’élection présidentielle prochaine. Il a répondu à toutes nos questions en 24 minutes.
Malisadio : Voulez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Niaga Diop :Pour l’état civil, je réponds au nom de Niaga Diop. En Septembre 2016, je deviens le Secrétaire aux Relations Internationales et Extérieures du Bureau Exécutif National du Parti. En Octobre 2016, je suis élu par acclamation nouveau Président du Bureau National des Jeunes. C’est la consécration. J’ai obtenu un stage de validation dans l’Agence de l’Environnement et Développement Durable (AEDD). Par la suite, je suis recruté par Hawa Dème, Fondatrice de « Dieya Movement » comme Project Manager. C’est une startup spécialisée dans la construction des toilettes écologiques

Malisadio :Monsieur Diop, ça vous dit quoi d’être président du bureau des jeunes d’un parti de l’avenir comme le PACP ?
Niaga Diop :C’est un grand honneur, à telle enseigne que j’imagine l’ampleur des responsabilités qui m’incombent. Etre président du bureau des jeunes est un credo qui est offert avec brio à cette personne qu’occupe cette charge-là afin de prouver son engagement politique, surtout pour concrétiser les valeurs qu’incarne ce titulaire. Cela permettra à la personne de concrétiser son militantisme. En tout cas, c’est un privilège pour moi de diriger le bureau des jeunes du parti. Et je suis conscient de la tâche qui est énorme mais très passionnante pour moi.
Malisadio :Retracez-nous les grandes lignes de votre projet pour le Mali.

Niaga Diop : Merci M. Keita. Vous avez été témoin de notre rentrée politique tenue en février 2017, au siège du parti en votre qualité de journaliste. Une rentrée politique, au cours de laquelle on a adopté un Programme Annuel du Bureau National des Jeunes en se fixant des objectifs et des grands axes stratégiques. C’est une première pour le parti. Et rares sont des bureaux de la jeunesse qui organisent une rentrée politique. Nous avons élaboré un programme que nous avons présenté lors de cette rentrée politique. Les militants ont été édifiés sur le contenu dudit programme qui retrace les grandes lignes qui vont cerner l’exécution de notre mandat. Le Programme comprend les volets promotion du parti, renforcement des capacités et autonomisation. Il prévoit un lobbying pour l’adoption d’une loi sur les énergies renouvelables qui nous tient à cœur. La première activité va donner un sens élevé du patriotisme et du civisme. Nous avons entamé des démarches. On a rencontré l’agence de l’énergie renouvelable qui est affiliée au département en charge de l’Eau et de l’Energie. Nous avons également un rendez-vous dans un bref délai avec le chef de cabinet dudit ministère pour lui présenter notre lobbying sur la loi concernant les énergies renouvelables. Nous avons estimé qu’une loi sur les énergies renouvelables est une porte ouverte à la réduction des émissions des gaz entre autres. Au Mali, il faut signaler que nous avons des potentialités en énergies renouvelables (Soleil, vent etc.). Donc, qu’est-ce qu’il faut faire pour promouvoir l’utilité à grande échelle sur les énergies renouvelables ? C’est alors qu’on a fait une proposition pour assainir la législation dans le domaine. Cela rassure le marché, c’est-à-dire les investisseurs. Cette loi garantit les investisseurs qui auront le courage de venir investir dans le domaine. Il y a des normes internationales en matière des énergies renouvelables qui existent et que le Mali n’a pas encore ratifiées. Comme « Feed in tariff » qui est une clause juridique consistant à optimiser les tarifs et à maintenir le tarif à un coût bas en vue d’un système harmonisé de tarif de rachat dans un contrat de longue durée. Il y a beaucoup de pays comme le Maroc, la Chine qui sont avancés dans ce domaine. En plus de ce projet, il y a d’autres projets phares inscrits dans le programme, tels que l’Ecole du Parti qui consiste à vendre les produits du parti aux personnes intéressées, qui ont l’amour pour le parti. Ceux-ci vont bénéficier de projection sur les réalisations du parti. Il aura également des formations en vue de renforcer les capacités des militants à travers des débats publics sur les grandes questions de l’actualité du pays. Voilà un peu, quelques activités phares de notre programme annuel.
Malisadio : Les Maliens sont très confus en ce qui concerne la position du parti (PACP). Etes-vous de la Majorité où de l’Opposition ?
Niaga Diop : J’en conviendrai vraiment avec vous sur la question de confusion des gens concernant la position du parti. Le PACP. Nous ne sommes ni de la majorité présidentielle, ni de l’opposition républicaine.Nous sommes du CENTRE MALIEN et je l’appuie. Nous sommes du centre malien. Le centre malien est né au lendemain du premier tour où le candidat Yeah Samaké n’a voulu s’associer ni à IBK ni à Soumaila Cissé. C’est en 2015, que 8 partis politiques se sont regroupés pour former ce qu’on appelle le CENTRE MALIEN. Nous avons notre récépissé. Nous sommes reconnus par l’administration territoriale et nous existons politiquement car, on est convié à toutes les réunions de travail du Ministère de l’administration territoriale et tout récemment nous avons participé valablement à la Conférence d’Entente Nationale. Donc, il faut que les choses soient claires. Le fait que Yeah Samaké soit nommé Ambassadeur et qu’il a accepté, nous nous en réjouissons. C’est un patriote qui se met toujours au service de la nation. Il ya d’autres regroupements qui nous ont rejoints récemment.
Malisadio :Pour vous l’opposition joue t-elle pleinement son rôle ?
Niaga Diop :Vous savez, Monsieur Keita, l’existence d’une opposition est une caractéristique de la démocratie. On a décrié à un certain moment,le régime précédent. Une opposition qui est reconnue et qui exerce pleinement ses droits et devoirs. Maintenant, avec ce que nous vivons actuellement, l’opposition a pris une posture qui va dans le sens de son rôle à un certain moment. Nous nous en réjouissons. Cependant nous sommes restés sur notre faim par rapport à certaines prises de position notamment lors de la signature de l’accord et récemment la conférence d’Entente nationale. Nous nous sommes demandé à quoi joue l’opposition. On s’est posé la question de savoir si toutefois, cette posture de l’opposition n’est pas un sabotage du processus de l’accord d’Alger. Il y a vraiment des questions qu’il faudra se poser. Mais tout compte fait, on se réjouit quand même de leur participation à la dernière minute à la conférence d’entente nationale.
Malisadio :Est-ce que vous êtes satisfaits de la gestion actuelle du pays ?
Niaga Diop :Nous, Au PACP, nous sommes du centre malien comme je le dis précédemment. Nous critiquons le régime quand il faut, nous le félicitons également quand il le faut. Nous avons soutenu le gouvernement dans le processus d’Alger et nous avons participé à la conférence d’entente nationale. La gestion du gouvernement actuellement (le mot me manque) est très amateur de la part du gouvernement. Le bateau malien est vraiment en état de convalescence et le gouvernement a vraiment besoin du soutien de tout un chacun. Et nous au PACP, si le gouvernement aura besoin de nous pour apporter notre soutien politique, il ne fera pas défaut.
Malisadio :A pas comptés, nous nous acheminons vers 2018, pour l’élection présidentielle. Le PACP présentera-t-il un candidat ?
Niaga Diop :Le PACP est un parti qui est crée pour la conquête du pouvoir. Normalement, nous aurons un candidat à l’élection présidentielle. C’est la réponse à votre question. Normalement, nous présenterons un candidat à l’élection présidentielle. Mais, je voudrais ajouter que le PACP est un parti sérieux. Les décisions sont prises au sein du parti avec précaution et après de sérieuses consultations. Le BEN PACP est un organe discipliné qui participe de façon souveraine au processus de décision du parti. Comme le Président d’honneur Yeah Samaké aime à le dire, le PACP est un parti du XXIème siècle.
Malisadio :Vous avez parlé de l’accord. Faites-nous un commentaire sur l’accord issu du processus d’Alger signé à Bamako.
Niaga Diop : Le PACP a eu à soutenir l’accord d’Alger lors de sa signature en 2015. C’est vrai l’accord ne comporte pas uniquement des points de satisfaction. Un accord n’est jamais parfait. Le PACP dans la dynamique de la reconnaissance de la laïcité, de l’unité et la forme républicaine a soutenu l’accord. Nous avons compris que c’est le seul instrument politique qui peut nous tendre vers une paix durable. Nous sommes dans cette dynamique-là. On sait que l’application d’un accord n’est pas facile. C’est un processus.
Malisadio :Vous avez participé à la Conférence d’Entente nationale qui a pris fin le dimanche 2 avril 2017. Parlez-nous un peu des conclusions issues de la Rencontre.
Niaga Diop : Oui ! Le PACP à travers le CENTRE MALIEN a participé à la Conférence d’Entente Nationale. Il a été dit dans les préparatifs qu’une charte devrait être opérée à l’issue des discussions. Une charte qui devrait se pencher sur le thème « AZAWAD », la Paix et la Réconciliation. Au discours de clôture du Président de la République Ibrahim Boubacar Keita, il a eu à souligner que malheureusement il n y a pas eu un consensus sur le terme « AZAWAD ». Pour cela, les discussions vont continuer entre tous les acteurs pour arriver à une charte qu’il faut.
Malisadio : Votre mot de la fin.
Niaga Diop : J’invite la jeunesse à se concerter d’avantage pour mettre fin aux plus de 20 ans de la mauvaise gouvernance.
Malisadio : Merci Président !
Niaga Diop : Merci à vous également Monsieur Keita !
Interview réalisée par Drissa KEITA
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