La journée internationale pour la sensibilisation aux mines et l’assistance à la lutte antimines a été célébrée le 4 avril dernier. A cette occasion, la Fédération locale des associations de personnes handicapées de la Commune I du district de Bamako (FELAPH-C1), en collaboration avec le Service de l’action antimines des Nations unies (UNMAS) et Handisport, a organisé, mercredi dernier, une rencontre d’information au Palais des sports. La cérémonie a eu lieu en présence de la présidente de la FELAPH-C1, Mariétou Ka, du directeur adjoint des programmes du Service de l’action antimines des Nations unies, Aboubakri Diaw, du président de la fédération handisport, Amadou Diarra et de nombreux invités.
Cette rencontre visait à faire une sensibilisation plus élargie sur les dangers et risques liés aux mines et à apporter une grande visibilité aux potentiels des personnes en situation de handicap. « A travers cette journée, nous essayons de faire des actions qui permettront au monde de voir l’impact des mines sur la population. A son avis, cela leur permettra également d’avoir des idées afin d’aider les victimes de mines », a indiqué le directeur adjoint des programmes du Service de l’action antimines des Nations unies (UNMAS), Aboubakri Diaw. Il a ajouté que cette rencontre a notamment pour but d’attirer l’attention des populations sur l’importance de la prévention des accidents de mine et de sensibiliser les partenaires sur les dispositions qui doivent être prises afin d’éviter que ce fléau ne prenne de l’ampleur.
Par ailleurs, il a noté que malgré les efforts consentis par le gouvernement du Mali et leurs partenaires, beaucoup reste à faire. « C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous nous mobilisons afin de gagner ce défi. Etre victime d’une mine d’explosion est un problème très dur à accepter. Le handicapé qui en résulte doit se résigner car c’est quelque chose qui le poursuit à vie », a dit Aboubakri Diaw avant d’ajouter que ces genres d’activités doivent être encouragés. La présidente de la FELAPH-C1, Mariétou Ka, a souligné que cette activité est une très bonne initiative car elle montre que les personnes en situation de handicap peuvent aussi faire ce que font les personnes en bonne santé.
Elle a rappelé que l’objectif de sa fédération est de lutter pour l’insertion sociale des personnes handicapées. Elle a également exhorté tous les parents qui gardent des enfants handicapés à la maison, à les scolariser afin qu’ils apprennent au moins un métier. «Les personnes handicapées ont réellement besoin de l’appui des autorités », a-t-elle déclaré. Quant à la secrétaire générale de la FELAPH-C1, elle s’est dite satisfaite de l’organisation de cette rencontre. «On ne doit jamais penser qu’on est dans les régions du sud et qu’on ne peut pas être victimes d’explosion de mines.
Chacun doit faire attention aux mines afin de minimiser les risques et les conséquences», a conseillé Rokiatou Diakité. Le président de la fédération handisport a, lui, souligné qu’un handicapé qui se performe dans le domaine du sport oublie son handicap. Amadou Diarra a invité les autorités maliennes et toutes les bonnes volontés à soutenir handisport qui est un instrument d’intégration sociale. L’événement a été également marqué par une exposition dénommée «handi-talents». Les artisans en situation de handicap ont exposé plusieurs produits, notamment des pagnes «bogolans», des tableaux, des t-shirts en laine, de petits vélos artisanaux, des chaussures, des casquettes, des fauteuils en bambou. Créée en 2005, la FELAPH-C1 compte aujourd’hui plus de 300 adhérents.
Mariam F. DIABATE