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En toute vérité : La gouvernance au Mali a atteint son seuil d’incompétence
Publié le vendredi 7 avril 2017  |  Le Zenith Bale
Le
© aBamako.com par I.DIA
Le Monument de la Paix de Bamako près de la cité administrative
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L’année 2017, si l’on n’y prend pas garde, sera la plus catastrophique de notre histoire commune depuis l’indépendance. Le mépris des gouvernants a dépassé toutes les limites admissibles au moment où le front social bouillonne de façon exponentielle. Est-ce parce que la médiocrité est érigée en règle de gouvernance pour que les gouvernants ne soient pas bons et ne cherchent même pas la bonne gouvernance ? Ont-ils le droit de se contenter de leurs médiocres prestances que des poltrons veulent justifier au motif fallacieux qu’IBK est venu trouver une situation intenable ? Sauf à croire que nous ne sommes pas sous les mêmes cieux, le Mali se porte aujourd’hui plus mal que jamais au sud et le nord valait mieux à l’arrivée d’IBK qu’aujourd’hui. Suivez notre regard !
N’oubliez pas qu’au plus fort de la crise, alors que l’Armée n’avait pas reçu autant de soutiens matériels, financiers, de ressources humaines bien formées et de logistique, des élections ont pu être organisées partout au Mali même à Kidal dont les députés sont à l’hémicycle. Parce que les autorités de l’époque ont pu négocier, ayant le sens du dialogue, la volonté de bien gouverneret de faire bouger le pays. C’est ainsi que IBK est venu au pouvoir.
En outre, n’oublions pas ces années de violences extrêmes oùle génie créateur du Président de l’époque Alpha Oumar Konaré a pu relever le Mali des affres de la division et des déchirures. Alpha a fait brûler les armes, il a tenu tête à une opposition plus virulente souvent à son corps défendant, il a ouvert plusieurs chantiers et réformes qui ont alterné des échecs certes et des succès, mais tout sauf l’immobilisme d’aujourd’hui qui est le propre de ceux qui ne savent pas où aller. Oui, les opposants d’hier étaient farouches, à l’instar de Feu Mamadou Lamine Traoré, de Mountaga Tall et Choguel K. Maïga qui ne semblent plus être que l’ombre d’eux-mêmes. Et les gouvernants de l’époque aussi brillaient par leur omniprésence sur tous les fronts avec des potentialités indéniables. A commencer par le bouillant Premier ministre IBK avec ses biceps face à l’opposition et les étudiants, Feu Sada Sy avec ses mesures drastiques face aux agents de maintien de l’ordre, Me Boubacar Karamoko Coulibaly pour booster le football malien, Modibo Sidibé pour relancer la Santé puis les Affaires étrangères, Soumaïla Cissé pour relancer l’économie et les finances, Mme Sy Kadiatou Sow la Dame de fer pour donner de belles leçons de gouvernance, Ousmane Sy pour réussir la décentralisation, la liste est longue.
ATT viendra alors s’occuper du social et de l’économie, avec son programme de développement économique et social (PDES). Grand bâtisseur, chef de chantier, il se fait accompagner par des citoyens à hauteur de mission. C’est pourquoi tout se passe aujourd’hui par exemple comme si la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali était morte après Bittar, comme si les programmes d’investissements étaient sclérosés après Séméga, etc. Aujourd’hui donc le sport agonise, la santé se meurt, l’enseignement supérieur se cherche, bref le Mali va à vau-l’eau. Et c’est pourquoi IBK fait pitié.
Oui, pitié, car IBK n’est pas celui que les Maliens ont voulu qu’il soit, par manque d’accompagnements à hauteur d’estime. Notre grand bonheur est qu’aujourd’hui son état de santé s’est beaucoup amélioré, et que personne ne se pose plus la question de son incapacité même temporaire. Car ce serait la catastrophe. Le Mali ne tient qu’à la cellule familiale IBK-KK. Il n’y a rien là où ces deux hommes, le père et le fils, sont absents. Et ce n’est pas Karim Kéitaqui peut prendre aujourd’hui la relève, les fauves le boufferont.
En fait, IBK a aujourd’hui intérêt à ouvrir le dialogue avec les syndicats, démocratie oblige. Il en a donné l’amorce suite à sa rencontre avec le chef de file de l’opposition. Mais cette ouverture de dialogue doit être sincère et donner une suite concrète. Les propos du genre ” personne n’a le droit de prendre ce pays en otage ” ne nous mènent nulle part. Sauf à vouloir nous laisser davantage dans les otages. Nous avons besoin de solutions et non de sermons. Nous avons besoin d’avancer et non de reculer. La santé des Maliens doit être assurée sans arrêt, avec les médecins en fonction ou avec l’alternative que l’Etat pourrait réaliser. De même il faut la paix maintenant et tout de suite puisque l’accord pour la paix a été signé depuis déjà des années. Il faut ouvrir l’école à tous les enfants de ce pays, de droit, et en exécution de notre sens de la responsabilité. Il faut crever l’abcès Monsieur le Président. Les Maliens ne sont pas des cobayes au laboratoire pour tester leur endurance à supporter tous les malheurs du monde. Nous voulons le bonheur des Maliens, pour l’honneur du Mali. Et c’est vous seul qui détenez la solution en tant que Président de la République.
En définitive, nous n’avons droit à ce que le désarroi se poursuive cette année. En si peu de temps, l’on a dépassé le nombre annuel de morts cumulés et atteint la durée la plus étendue de grève dite illimitée. Rien qu’en 2017 (un trimestre), 32 incidents impliquant des engins explosifs improvisés ont fait 246 victimes (morts, blessés confondus) contre au total 139 incidents pour 254 victimes en 2016. Entre le 4 janvier et le 5 mars 2017, au moins 193 personnes sont mortes au Mali dans 36 attaques, 21 ont eu lieu dans le Centre avec 77 morts. Où va le Mali ?
Mamadou DABO
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