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Mamadou Djéri Maiga, vice-président de la CMA, à propos de la CEN: « nous sommes d’accord avec les recommandations »
Publié le dimanche 9 avril 2017  |  Info Matin
cloture
© aBamako.com par Momo
cloture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 02 avril le président IBK préside la cérémonie de cloture Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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Les rideaux sont tombés avant-hier, après-midi, sur les travaux de la seizième réunion du CSA (Comité de suivi de l’accord) à l’ex-CRES de Badalabougou.
Dans les couloirs, notre équipe de reportage a demandé au vice-président du MNLA, Mamadou Djéri MAÏGA, non moins responsable également de la CMA, ses impressions, sur les recommandations de la Conférence d’entente nationale et l’évolution de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Selon lui, la CMA partage parfaitement les recommandations faites par la CEN. Aussi, l’ex-mouvement rebelle est-il disposé à mettre ses éléments à la disposition des FAMAs pour la construction d’une armée forte, à hauteur de défis, pour la paix définitive dans notre pays.

Info-Matin : Après la conférence d’entente nationale, vous êtes là ici, au CRES de Badalabougou dans le cadre de la réunion du CSA, peut-on savoir qu’elle l’objet de cette rencontre ?

Mamadou Djéri MAÏGA : Après la conférence d’entente nationale, nous sommes réunis ici dans le cadre de la réunion du Comité de suivi de l’Accord qui a porté essentiellement sur le suivi des recommandations de la réunion de Haut Niveau du CSA, du 10 février 2017, notamment, en ce qui concerne la mise en place des autorités intérimaires. En claire, il s’agissait de voir, ce qui a été fait et ce qui n’a pas pu être fait et pourquoi ça n’a pas été fait.

IM : Qu’est-ce que le CSA a décidé par rapport au blocage qui persiste au niveau de la mise en place des autorités intérimaires de Tombouctou et de Taoudénit ?

MDM : Ces autorités seront installées le 13 avril prochain.

IM : Est-ce qu’on va revenir sur la composition du bureau ?

MDM : Non, je ne pense pas. C’est le ministre qui a pris l’engagement, puisque cela relève des prérogatives du gouvernement, de les mettre en place le 13 avril prochain. Donc, nous attendons de voir.

IM : Est-ce que les Maliens peuvent se dire aujourd’hui, sauf cas de force majeur que la CMA ne va plus faire recours aux armes ?

MDM : Je l’ai déjà dit mille fois, nous sommes pour paix et la stabilité dans ce pays. Pourquoi on nous parle tous les jours des armes, c’est un débat révolu.

IM : Même si la CMA a décidé de faire taire les armes, le constat est que les gens sont en train de mourir sur le terrain du fait des attaques terroristes. Comment face à, selon vous, à cette situation ?

MDM : Sur ce point, je ne sais pas trop quoi dire. Je pense que l’une des solutions, c’est d’accélérer le processus de DDR et de réintégration pour que le Mali ait une armée nationale forte, capable de sécuriser le pays. Ici, nous parlons de ceux qui veulent la paix pour ce pays et non des djihadistes. Cette question relève du gouvernement. Ce que je peux dire, c’est que la CMA est prête à mettre ses hommes à la disposition de l’armée malienne pour sécuriser le pays.

IM : Selon vous, est-ce que la paix tant souhaitée est possible sans justice pour les victimes du conflit ?

MDM : Cela n’est pas possible ! C’est pourquoi nous avons souhaité qu’on évite l’amnistie pour que chacun réponde de ses actes. Je pense que la justice doit précéder le pardon. D’ailleurs, la CMA a demandé une enquête internationale sur les crimes commis au Mali de 1960 à nos jours.

IM : Est-ce en cas d’enquête internationale M. Djéri MAÏGA ne risque pas d’être poursuivi ?

MDM : Sur ça, je suis tout à fait prêt. Si on m’interpelle, c’est peut-être les soldats maliens qui viendront dire que Djéri ne fait pas partie des criminels… parce que, pendant la crise, ils savent quel service je leur ai rendu en brousse.
À l’heure de la justice, on saura qui a fait quoi. C’est ce que je souhaite, car de nos jours, il y a beaucoup d’amalgames en la matière. Et vous voyez que nous sommes tous taxés de criminels alors que ce n’est pas vrai.

IM : Vous avez trainé les pieds avant de rejoindre les travaux de la conférence d’entente nationale. Qu’el était le problème ?

MDM : Nous avons tout simplement dit que le débat était trop important pour qu’on puisse le faire en une semaine. Mais après, le président de la commission d’organisation nous a fait savoir que la charte sera élaborée plus tard. C’est pourquoi nous sommes revenus. Ce que nous voulons, c’est la paix et pour cela, rien ne sert à précipiter les choses. D’ailleurs, le président lui-même a dit que le train continue sa course, on attend à ce que tout le monde soit à bord pour qu’à l’arrivée, il y ait la paix.

IM : D’aucuns pensent que le gouvernement vous a versé une somme importante, 400 millions de francs CFA, pour que vous changiez d’avis. Qu’en est-il ?

MDM : Ceux qui l’ont dit sont, eux-mêmes, revenus à de meilleurs sentiments. Est-ce qu’ils peuvent nous dire combien ils ont reçu eux aussi ?

IM : Qu’est-ce que vous pensez des recommandations de la CEN ?

MDM : Nous sommes d’accord avec les recommandations qui ont été faites par la CEN. Le président de la république a dit qu’il va prendre le temps de faire une large diffusion des recommandations avant l’élaboration de la charte pour la paix. Cela nous convient.

IM : Est-ce que vous ne pensez pas que ça risque de retarder la mise en œuvre de l’accord ?

MDM : Non, ce que nous voulons, c’est la paix et tout ce qui va dans le sens de cette paix, nous sommes pour. C’est notre pays et il faut souhaiter le meilleur pour son pays.

Propos recueillis par Abdoulaye OUATTARA
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