Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Mouvements des Directeurs des Finances et du Matériel (DFM) : Le ministre Boubou Cissé félicité par ses collègues
Publié le samedi 8 avril 2017  |  Aujourd`hui
Industrie
© aBamako.com par A.S
Industrie textile : La seconde vie de FITINA
Bamako, le 18 décembre 2013 (Banankoro). L’unité industrielle Fils et tissus naturels d’Afrique (Fitina.sa) a reçu mercredi après-midi la visite du ministre de l’Industrie et des Mines, le Dr Boubou Cissé. La délégation ministérielle a été reçue par les responsables de l’usine qui lui ont expliqué les différentes péripéties qu’a traversées l’entreprise depuis son arrêt en 2006 et son redémarrage en mai 2011.
Comment


Depuis que Dr Boubou Cissé est arrivé à l’hôtel des Finances, les finances publiques du Mali se portent mieux grâce à ses actions qui ont été souvent contestées, mais sur lesquelles l’histoire a toujours fini par lui donner raison. La dernière en date remonte au 22 mars quand il décide, en plein conseil des ministres, de mettre fin à la gestion de tous les Directeurs des Finances et du Matériel (DFM). Mis devant les faits accomplis, ses collègues ministres auraient pris en mal cette mesure “tombée du ciel”. Dix jours après, ces mêmes ministres le félicitent et s’apprêtent à lui envoyer des lauriers de reconnaissance tant leurs DFM les ont carottés en pillant les deniers publics.

Cet exploit s’ajoute à d’autres mérites du jeune ministre, notamment ses actions en faveur d’une croissance durable, son refus de payer des factures indues à des fournisseurs délinquants de l’Etat au titre de la dette intérieure et l’annulation du recrutement de 501 agents au compte du ministère de l’Economie et des finances. Ces hauts faits d’armes du Dr Boubou Cissé valent aujourd’hui au Mali toute la confiance du Fonds monétaire international. A son tour, il mérite la confiance totale, entière et intégrale du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour continuer sa mission d’assainissement des finances publiques.

Le mercredi 22 mars 2017, le ministre de l’Economie et des Finances a étonné tout son monde au conseil des ministres. Au chapitre des communications verbales, Boubou Cissé propose au Conseil de procéder à des limogeages et à une grande vague de mouvements des directeurs des finances et du matériel, plus connus sous l’appellation de DFM. Objectif : assainir la gestion des finances publiques afin de renouer avec la bonne gouvernance pour une croissance durable au profit de l’Etat et des populations. Ainsi dit, ainsi fait. La décision tombe dès le lendemain. Elle donne le résultat suivant : 18 directeurs des finances et du matériel sont mutés dans d’autres départements ; 15 sont limogés, 15 sont nouvellement nommés ; et le nombre de femmes passe de 2 à 8.

C’est dire que tous les DFM ont quitté les départements des ministres qui les ont “amenés” pour aller ailleurs. Ce qui permet d’éviter la complicité entre les ministres et les DFM, source de vol à grande échelle des deniers publics, d’une part. D’autre part, tout porte à croire que les DFM seront dorénavant réellement nommés par le ministre en charge des Finances qui peut les déplacer ou les remplacer à tout moment. Nous mettons le mot “REELLEMENT” en exergue parce que depuis mars 2016, les textes disent que c’est le ministre en charge des Finances qui nomme les directeurs des finances et du matériel. Mais, dans la pratique, c’est autre chose.

Dans un premier temps, il semblerait que la décision de Boubou Cissé avait choqué beaucoup de ses collègues ministres, sinon tous. Mais, au fil des passations de services entre DFM entrants et sortants ou partants et venants, certains d’entre eux ont découvert que leurs DFM les ont floués dans bien de cas ou ont tout simplement piqué une bonne partie de leur budget du trimestre. Certains ministres sont estomaqués en découvrant que le tiers ou la moitié de leur budget est parti en fumée, alors qu’eux attendent toujours leur dotation de carburant. Comment cet argent est-il sorti ? Où a-t-il atterri ? Mystère !

C’est pourquoi, tous les ministres saluent aujourd’hui la décision de leur collègue Boubou Cissé à sa juste valeur. Elle vaut son peson d’or d’autant plus que, désormais, les DFM n’auront plus la mainmise sur les crédits des services centraux ou rattachés ou des projets. Chaque directeur de service sera ordonnateur et signataire de ses dépenses avant que le dossier n’arrive chez le DFM.

Renforcer la bonne gouvernance financière

Cette mesure de Dr Boubou Cissé est un élément de la bonne gestion financière, un cap que le pays doit maintenir pour survivre à la crise qu’il traverse depuis cinq ans. Et le Mali est sur la bonne dynamique. En effet, au cours de ces dernières années, malgré les hostilités de l’environnement socio-économique et sécuritaire, le Mali a renoué avec la croissance qui a atteint un taux moyen de 5%. Une performance rendue possible grâce au maintien et au renforcement de la stabilité macroéconomique, à l’adoption d’une politique budgétaire adéquate et à la consolidation des réformes engagées sous la bienveillante conduite de Dr Boubou Cissé. Dans ce cadre, une meilleure transparence dans la gestion des ressources financières de l’Etat peut permettre à cette croissance retrouvée d’être plus inclusive.

En matière de finances Publiques, le Budget est l’instrument de mise en œuvre des politiques publiques et des missions assignées aux différents départements ministériels. C’est un acte de prévisions des ressources et des charges de l’Etat pour une période déterminée, un an plus précisément.

Les DFM jouent un rôle important dans le système de gestion des finances publiques au Mali. Responsables des Budgets, les DFM ont pour mission d’élaborer, au niveau des départements ministériels, des éléments de la politique nationale dans les domainesde la gestion des ressources financières et matérielles et de l’approvisionnement des services publics. Dès lors, le fait que le ministre des Finances nomme les DFM permettra de renforcer la bonne gouvernance financière, la bonne utilisation des ressources de l’Etat pour le bien-être des populations. Il s’agit aussi de mieux appuyer les actions du Gouvernement dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière.

Grâce aux actions du ministre Cissé, le Mali a recouvré la confiance des institutions de Bretton Woods, notamment le FMI. Dans ce cadre, après la première Revue de 2016 du programme économique et financier qui s’est passée au mois d’avril, le FMI a accordé 16 milliards de Fcfa au Mali. Et encore plus à la Revue du mois de septembre. Boubou Cissé et son équipe ont défendu avec brio à Washington le programme.

Grosso-modo, le FMI a jugé que le Mali avait un bon cadre macro-économique, stable et fort. Le pays a respecté les fondamentaux macro-économiques, c’est-à-dire qu’il a réalisé un taux de croissance du PIB qui est relativement robuste de 5,3%. On arrive à maîtriser le taux d’inflation au Mali car il est de moins d’1%. Il doit être le plus bas dans la sous-région. Les autorités s’étaient engagées sur un niveau de déficit budgétaire à ne pas dépasser; de même que sur une mobilisation de recettes fiscales brutes à réaliser, et elles ont respecté ces engagements. Pour le FMI, le Mali (sous Boubou Cissé) est donc un bon élève.

Par ailleurs, par rapport à la dette extérieure, le Mali est un pays à risque de surendettement modéré, validé par le FMI. L’encourt de la dette en 2016 s’élevait à 2440 milliards de Fcfa. 2440 milliards de Fcfa en pourcentage du PIB, représentent à peu près 32%, alors que pour être considéré comme un pays à risque de surendettement élevé, il faut pratiquement arriver jusqu’à 72%. La dette extérieure est donc maîtrisée. Et, selon les experts en la matière, le Mali devra rester dans le cadre de viabilité de sa dette jusqu’en 2033.

Qu’en est-il de la dette intérieure ?

Boubou Cissé refuse de payer ce que l’Etat n’a pas à payer. A savoir des dettes aux fournisseurs basées sur : des demandes qui avaient fait l’objet de payements antérieurs depuis des années; des prétendus arriérés de payement, mais dont les concernés n’avaient pas un minimum de pièces justificatives, donc des marchés qui n’existaient même pas; les projets financés par des bailleurs de fonds qui ont fermé depuis dix ans; enfin les établissements publics à caractère administratif qui bénéficient des subventions de l’Etat et dont les budgets sont dits équilibrés en recettes et en dépenses.

Avec cette décision de ne pas payer les voleurs et les magouilleurs de l’Etat, Boubou Cissé a forcé l’admiration de ses compatriotes.Tout comme quand il prit la grande décision de faire annuler le recrutement de 501 agents pour le compte de son département. Sur l’affaire, le courageux ministre de l’Economie et des Finances a limogé le directeur des ressources humaines du département et son adjoint. Sacré Boubou !

La Rédaction
Commentaires