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Mali : la rébellion MNLA refuse de désarmer et réclame une mission de l’ONU
Publié le samedi 9 mars 2013  |  AFP


© AFP
Première rencontre de la rébellion malienne du MNLA avec le médiateur Compaoré
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (R), leader d`une équipe du Mouvement de libération nationale de l`Azawad (MNLA) parle a un meeting avec les délégués touareg Ibrahim Ag Mohamed rebelles Asseley (C) et Hassane Ag Mehdy (L) à Ouagadougou


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BAMAKO - La rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a refusé samedi de désarmer avant toute négociation avec les autorités maliennes, come le lui demande l'Afrique de l'Ouest, et a réclamé l'envoi d'une mission de paix de l'ONU dans le pays.

Dans un communiqué signé de son secrétaire général Bilal Ag Achérif, le
MNLA "rejette catégoriquement toute déclaration faisant de son désarmement un
préalable à sa participation au processus de négociation".

Réunis en "sommet" dans la capitale politique ivoirienne Yamoussoukro le 28
février, les dirigeants de la Communauté économique des Etats d'Afrique de
l'Ouest (Cédéao) avaient affirmé que le dialogue intermalien passait par le
"désarmement de tous les groupes armés, notamment le MNLA".

La rébellion a lancé "un appel pressant" à l'ONU pour "accélérer" le
déploiement dune force de maintien de la paix, qui selon elle devrait
sécuriser le Nord malien jusquà ce qu'une solution politique soit trouvée
entre Bamako et le MNLA.

La Mission internationale de soutien au Mali (Misma), la force africaine
déployée dans le pays, est censée prendre à terme le relais des troupes
françaises combattant depuis janvier les groupes jihadistes qui occupaient
tout le nord du Mali depuis l'an dernier. Elle pourrait être transformée dans
quelques mois en une mission de paix des Nations unies.

Affirmant protéger les habitants du nord du Mali contre "les crimes massifs
et les multiples exactions" de larmée malienne, le MNLA a appelé la Cédéao et
la communauté internationale à "exercer des pressions" sur Bamako en vue de
l'ouverture d'un "dialogue".

Les autorités maliennes de transition ont annoncé cette semaine la création
d'une Commission dialogue et réconciliation (CDR), qui devra notamment oeuvrer
à rapprocher les différentes communautés, dont les Arabes et Touareg souvent
vus par les populations noires comme des soutiens des islamistes.

Le MNLA, rébellion touareg laïque qui a renoncé à sa revendication
d'indépendance du Nord malien, avait combattu aux côtés des groupes islamistes
contre l'armée malienne en 2012, avant d'être évincé dans la région par ses
ex-alliés.
tmo/jmc

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