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Primature : Abdoulaye Idrissa face aux défis
Publié le dimanche 9 avril 2017  |  Studio Tamani
Première
© aBamako.com par Androuicha
Première réunion de 2015 du Comité de Pilotage du PAPEM
Bamako, le 19 février 2015 au MATD. Le Comité de Pilotage du Processus d`Appui au Processus Electoral au Mali a tenu sa première réunion de l`année 2015 sous la présidence du ministre de l`administration territoriale et de la décentralisation, M. Abdoulaye Idrissa Maiga.
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Le Mali a désormais un nouveau Premier ministre depuis hier soir : il s'appelle Abdoulaye Idrissa Maïga. Il remplace ainsi Modibo Keïta, en poste depuis janvier 2015. Le nouveau chef du gouvernement a entamé dès ce dimanche les négociations pour la formation de son gouvernement, et sur sa table de nombreux défis l'attendent, notamment la grogne sociale marquée par la grève illimitée du secteur de la santé et de l'éducation.

Il devient ainsi le quatrième Premier ministre d'Ibrahim Boubacar Keïta depuis son accession au pouvoir en 2013. Précédemment ministre de la défense, le nouveau chef du gouvernement est ingénieur de formation. Ancien directeur de campagne d'IBK et vice-président de son parti, le RPM, Abdoulaye Idrissa Maïga a été également ministre de l'environnement.
C'est donc la première fois depuis le début de son mandat que le président IBK choisit un Premier ministre issu des rangs de son parti.
Le nouveau chef du gouvernement devrait commencer dès aujourd'hui les consultations pour la formation de son gouvernement. Sa nomination intervient dans un contexte de grogne sociale marquée par la grève illimité des agents de santé, et les enseignants.
A 59 ans, le nouveau Premier ministre a pour mission d'« impulser une nouvelle dynamique à l'action gouvernementale ». Il doit aussi accélérer la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation et trouver une solution rapide à la recrudescence de l'insécurité dans le pays. Pour le premier trimestre de cette année, plus de 50 personnes ont été tuées, selon Humain Rights Watch.

L'opposition salue le choix du Premier ministre dans le Parti majoritaire à l'Assemblée nationale. Mais selon Me Boubacar Karamoko Coulibaly de l'URD, le doute est permis quant à la capacité du nouveau chef du gouvernement à faire face préoccupations des Maliens dans un contexte de crise sociale tendue.
Me Boubacar Karamoko Coulibaly, vice-président de l’URD :
« Depuis l'avènement du nouveau régime c'est la première fois que le chef du gouvernement est issu des rangs du parti majoritaire à l'Assemblée nationale. Sur le plan politique, ceci est une bonne chose. Je dirai sur ce plan que le chef de l'Etat est en accord avec la réalité politique. Maintenant, franchement, j'espère que le nouveau Premier ministre nommera un gouvernement de combat qui fera face aux problèmes des Maliens. Vous savez que le pays est paralysé sur tous les plans aujourd'hui, du Nord au Sud, d'Est à l'Ouest, au Centre, rien ne va, chacun se cherche, ça va dans tous les sens. J'espère que le temps permettra au gouvernement de faire face aux problèmes des Maliens. J'avoue de vous à moi, à partir de tout ce que j'ai vu jusqu'ici, je ne suis pas très optimiste, mais l'idéal serait que les problèmes du pays soient pris en main et résolus ».

Pour certains observateurs, le choix d’un Premier ministre issu du parti présidentiel vise à préparer les futures élections et un deuxième mandat pour IBK. Mais selon eux, le futur gouvernement doit être une équipe restreinte capable de faire face aux vraies préoccupations des Maliens.
Pr. Mamadou Samaké est chargé de cours à la Faculté des sciences juridiques de l’Université de Bamako :
« N’oublions pas que Abdoulaye Idrissa Maiga avait été en 2013 le directeur de la campagne du candidat Ibrahim Boubacar Keïta. Donc, le nommer comme Premier ministre augure déjà de la mise en place d’un appareil gouvernemental dans la perspective des échéances de 2018, bien attendu en essayant de calmer le front social. Par rapport à la situation du pays aujourd’hui, l’idéal serait la mise en place d’un gouvernement d’union nationale dans la perspective de l'élection présidentielle de 2018. Je doute que le scénario de 2011 d’ATT soit conforme au contexte du Mali de 2017. Je crois que la majorité doit prendre toutes ses responsabilités en choisissant des hommes et femmes qui connaissent le pays et qui sont à même de trouver des solutions aux préoccupations de notre peuple en calmant le front social.»

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