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Edito : IBK bat son propre record, quatre PM en trois ans
Publié le lundi 10 avril 2017  |  Le Républicain
Ouverture
© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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De Premier ministre en premier ministre, sans vraiment pouvoir amorcer une marque à la satisfaction des Maliens, le Président Ibrahim Boubacar Kéita, depuis son accession au pouvoir le 4 septembre 2013, vient de nommer son quatrième chef du gouvernement le samedi 8 avril, en la personne de Abdoulaye Idrissa Maïga, précédemment ministre de la Défense et des anciens Combattants. Il succède ainsi à Modibo Kéita (9 janvier 2015 au 8 Mars 2017) ; Moussa Mara (5 avril 2014 au 8 janvier 2015) ; Oumar Tatam Ly (5 septembre 2013 au 5 avril 2014).

Ce baron du RPM qui a été le directeur de campagne du candidat IBK lors de l’élection présidentielle qui a été presqu’un plébiscite saura-t-il relever les défis de l’heure : nommer des cadres compétents selon leur mérite, calmer le front social visiblement en ébullition, en apportant des solutions idoines, instaurer une bonne gouvernance, réduire l’insécurité, le terrorisme islamiste et étendre la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire malien... (voire notre article ‘’Insécurité- Grogne sociale- Accord de paix/Le nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga saura –t-il relevé les défis de l’heure ?’’).

Certes le Premier ministre a des défis de taille, mais il ne peut rien contre l’instabilité qui fait que le verrou qu’il est peut sauter, selon la gouvernance prônée par le Président de la République. Ainsi quatre Premier ministres en 43 mois (trois ans et poussière) conduit directement à la responsabilité du Président de la République, qui pourrait être accusé de ne pas avoir opéré à chaque fois, le choix approprié, pour faire face aux problèmes identifiés. Et comme les mauvais choix ne tolèrent pas, c’est à chaque le nez contre le mûr et le compteur à zéro. C’est enfin le comble de l’instabilité gouvernementale pour un régime élu à un score assimilable à un plébiscite ; les électeurs peuvent sans se risque de se tromper, dire, « an fili la : nous nous sommes trompés ».

Prenant le train de l’instabilité ou le conduisant, le troisième chef de gouvernement du Président Ibrahim Boubacar Keïta en 26 mois d’exercice du pouvoir, le Premier ministre Modibo Keita, a eu à former trois gouvernements.

B. Daou
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