Afin de prendre à témoin l’opinion publique sur leurs conditions de travail, les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, ont marché pour réclamer leur statut autonome. Cette marche organisée le mercredi dernier, est parie du Monument de l’Indépendance en passant à la Place de la Liberté pour s’achever au ministère de la Fonction publique et des Relations avec les Institutions. Elle a regroupé plusieurs militants de ces syndicats, affiliés à l’enseignement de base. Les attentes souhaitées à l’issue de ladite marche sont de permettre à l’Etat « d’avoir plus de sérieux et plus de respect dans les engagements ». De l’avis des syndicats, le gouvernement à une grande part de responsabilité vis-à-vis de la turbulence que traverse notre école.
Les revendications non satisfaites qui font aujourd’hui, l’objet de cette marche, remontent depuis au mois d’octobre 2017. De préavis en préavis, le gouvernement a signé au 8 janvier 2017, un accord d’engagement de statut autonome des enseignants avec les différents syndicats, conformément à un chronogramme. « Mais son application pose problème par un manque de volonté de l’Etat » dira le secrétaire général du Syldef, Abdoulaye Koné. Les syndicats accusent l’Etat de manque de volonté dans cette affaire. C’est pourquoi, ils ont décidé de marcher pour que l’opinion nationale et internationale soit témoin de la gravité de la situation. De même, ils veulent que les parents d’élèves sachent ce qui se passe réellement autour de l’école malienne.
La marche a été sanctionnée par la lecture d’une déclaration qui dénonce : le peu d’intérêt et d’attention frisant le mépris de la part du gouvernement face aux préoccupations des syndicats de l’éducation ; la légèreté et le manque de sincérité de la part du gouvernement lors des négociations des différents préavis de grève ; le refus manifeste du gouvernement de mettre en œuvre l’Accord du 08 janvier 2017 et le non-respect par le gouvernement de ses propres engagements.
Après la lecture de ladite déclaration, les marcheurs ont été reçus par le secrétaire général du département de la Fonction publique et des Relations avec les institutions M. Yaya Gologo. De leur entretien il ressort que « l’espoir est permis. On peut s’attendre à une réaction positive de la part de l’Etat » dira le secrétaire général adjoint du Syldef Yacouba Diallo.
Soulignons que les syndicats signataires du 15 octobre 2016 sont : le Syldef, le Synesec, le Synefct, la Fenarec et le Sypesco.