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Compagnie Import Export-Mali : Le Libanais Huissen Ayad licencie arbitrairement ses employés et bafouer les autorités maliennes
Publié le lundi 10 avril 2017  |  Nouveau Réveil
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Après plusieurs années de dignes et loyaux services rendus à la compagnie Import Export-Mali (CIE-Mali), son PDG, le libanais Huissen Ayad, n’a pas lésiné sur les moyens de licencier, au pied levé, les frères Sylla. Sans droits ni indemnités. Aujourd’hui, ils font face à la cruauté de leur employeur qui refuse de leur remettre dans leurs droits, malgré l’implication de l’Inspection du travail dans le dossier. Depuis, il y a dans cette affaire une injustice qui ne dit pas son nom et qui est digne des méthodes dignes de l’apartheid dans un pays de droit et de démocratie comme le Mali.

L’homme est puissant. Trop puissant. Il peut spolier, sans décision de justice ni indemnités, ses travailleurs. Il tient l’inspection du travail par les cordons de la bourse. Et les autorités, par le chéquier. Ses désirs sont, partout, des ordres. Décidément, Huissen Ayad, le tout-puissant patron de la compagnie Import Export Mali, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, a raison sur tout. Et sur tout le monde.

La méthode «Huissen Ayad» est infaillible. Des années après, elle continue de faire recette dans notre pays où, l’État de Droit a cessé d’être un vain mot.

Les licenciements arbitraires, sans droits ni indemnités, se poursuivent à la Compagnie Import Export-Mali. Sans que Huissen Ayad ne puisse s’attirer les foudres des autorités maliennes. Malgré les décisions de justice en sa défaveur. Partout, c’est le silence coupable.

Des licenciements sans droits

Le dernier licenciement à la CIE-Mali, concerne les deux frères Sylla ayant travaillé au sein de la société pendant plusieurs années pour leur patron libanais.

Tidiani Sylla, le frère aîné, a travaillé pour cette société de 1997 à 2001 à Bamako. Il a été ensuite muté à la mine de Yatela dans la région de Kayes par la dite société, où il passera 7 ans (2001 – 2007) de service à son poste. Après le départ du promoteur libanais de la société à Bamako, Tidiani Sylla sera affecté de nouveau à Bamako pour remplacer ce dernier jusqu’au mois de mars dernier. Ce qui fait pour lui 20 ans de dignes et loyaux services. Et c’est en 2007, que Seydou Sylla le jeune frère intègre la CIE Mali en qualité d’assistant du responsable. Une fonction qu’il occupe jusqu’en mars 2017 soit 10 ans de service.

En effet, la Compagnie Import Export-Mali, est une représentation de la CIE Sénégal dans notre pays. Elle a comme activité principale, d’assurer le transport des marchandises et des matières premières de plusieurs entreprises et usines de production à Bamako et dans certaines capitales régionales du Mali.

Après les événements de mars 2012 au Mali et plus précisément en 2014, la société a connu des moments difficiles. En ce sens que les activités de la boîte tournaient aux ralentis. Aux dires du patron libanais de la Compagnie Import Export-Mali, Huissen Ayad, « la société est partie en faillite à cause de la mauvaise gestion au niveau de l’entreprise mère à Dakar au Sénégal ».

Face à cette présumée faillite, le PDG Huissen Ayad a fuit le Mali de 2014 à 2017 pour s’installer en Mauritanie. Tout en laissant derrière lui les deux frères Sylla, sans aucun moyen financier à leur disposition à Bamako. Non plus, il ne les a pas appelé, même une seule fois, pendant ces trois années pour les rassurer ou s’enquérir de leurs conditions financières ou quoi que ce soit. Plus grave encore, le patron Huissen dans sa fuite, est parti en laissant derrière lui des impôts impayés et une ligne de crédit au niveau d’Ecobank Mali qui est d’une valeur de 90 millions FCFA soit plus d’une centaine de millions de nos francs maintenant en y ajoutant les pénalités.

Les autorités maliennes clochardisées par le PDG de la CIE-Mali

De retour aujourd’hui au Mali, le PDG de la CIE-Mali Huissen Ayad, séjourne actuellement à Bamako dans la clandestinité pour échapper aux services des impôts et à Ecobank Mali. Et cela avec la complicité d’un autre libanais dont nous tairons le nom pour le moment.

C’est dans ces conditions que ce PDG de Libanais du nom de Huissen Ayad, d’une cruauté rare et qui n’a aucune considération, encore moins de respect envers l’être humain, a tout simplement licencié les deux frères Sylla. Tout en refusant de les mettre dans leurs droits. Pire, en leur déclarant en face en ces termes : « Allez-y vous plaindre là où vous voulez ! Je ne vous paye rien, nous sommes au Mali…»

Et pour enfoncer le clou, Huissen Ayad va plus loin en clamant: « Vous ne pouvez rien contre moi ! Je suis un ami de plusieurs personnalités de ce pays, à commencer par Isaac (Issiaka Sidibé) le président de l’Assemblée Nationale qui est un ami de longue date et qui ne peut rien me refuser. Déjà, je suis en contact avec lui pour la circonstance…»

En colère, les frères licenciés ont jugé nécessaire de jouer leur partition : porter l’affaire devant l’inspection du travail. Mais c’était, sans connaître le laxisme de nos autorités.

Convoqué le 28 mars dernier, Huissen Ayad le patron de CIE Mali, sur un ton méprisant répète la même chose devant l’inspecteur du travail qui est resté sans voix. Car il ne s’attendait pas à de tels propos venant d’un homme chez qui la sagesse devrait primer car dépassant de loin la soixantaine d’années : « Monsieur l’inspecteur, vous voyez ces jeunes gens, ils ne sont que des misérables, ils ne peuvent absolument rien contre moi…»

Face à ces multiples violations des droits de ces travailleurs, Huissen Ayad, le PDG de la CIE-Mali se la coule douce ; « Ne vous fatiguez pas. On est au Mali ! », lance-t-il toujours à ses travailleurs devant l’inspecteur en charge du dossier. Avant de poursuivre, mine de rien : «vous pouvez aller vous plaindre là où vous voulez ; aucun responsable au niveau des autorités maliennes ne vous donnera raison, contre moi ! Vous ne pouvez rien contre moi ! Je suis un ami de plusieurs personnalités de ce pays, à commencer par Isaac (Issiaka Sidibé) le président de l’Assemblée Nationale qui est un ami de longue date et qui ne peut rien me refuser. Déjà, je suis en contact avec lui pour la circonstance…»

C’est d’ailleurs ce qui explique l’obstination du PDG de la CIE-Mali, Huissen Ayad, à ne rien payer à ses employés.

De toute évidence, Huissen Ayad sait de quoi il parle. Et les exemples sont légions.

Jusqu’à présent, il refuse de remettre ses travailleurs dans leurs droits. Alors question : le PDG de la Compagnie Import Export Mali, Huissen Ayad peut-il continuer à défier les lois de la république, en toute impunité?

En tout cas, une certitude : la tentative de conciliation (gestion de l’affaire à l’amiable entre les deux parties) ayant échoué, l’inspecteur a renvoyer le dossier devant le tribunal du travail.

En attendant, les frères Sylla souhaitent simplement que la loi soit dite, qu’ils soient mis dans leurs droits. Que le Libanais, le PDG de la Compagnie Import Export-Mali, Huissen Ayad comprenne une bonne fois pour toute que le Mali n’est pas une jungle ; mais plutôt, un État de droit. Un Etat qui ne laisserait personne mépriser, détruire, piétiner, insulter, déshonorer, dénigrer les lois de la république, sans être rattraper par la justice. « Nous croyons en la justice de notre pays, aux Hommes qui font cette justice, c’est pour quoi nous nous remettons en elle. Au Mali, nul n’est au dessus de la loi ».

Affaire à suivre et à poursuivre donc.

Youssouf Konaré

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